Déclaration
Résumé
M. EDI RAMA, Premier Ministre de l’Albanie, a décrit l’agression de la Russie contre l’Ukraine comme une bataille ouverte entre une tyrannie cynique vieillissante et une jeune démocratie en pleine expansion. Cela est « inacceptable », a ajouté M. Rama, qui a affirmé que son pays continuerait à être pleinement solidaire de l’Ukraine et de son peuple. Tout comme une quarantaine d’autres pays, nous les aiderons, par tous les moyens possibles, à se défendre, a-t-il ajouté.
L’Albanie appelle et soutient les travaux en vue de l’adoption d’une convention sur la prévention et la répression des crimes contre l’humanité. Ce nouvel instrument comblerait une lacune importante dans le cadre international actuel et faciliterait la coopération internationale pour protéger les civils, a estimé M. Rama.
Le Premier Ministre a énuméré les nombreux défis sérieux qui doivent être relevés de manière adéquate et immédiate, citant en particulier la menace du terrorisme. À l’heure où une multitude de crises ont mis le monde en émoi, y compris par des menaces nucléaires inacceptables, l’Albanie a été la cible, en juillet dernier, d’une cyberattaque à grande échelle non provoquée, « une agression d’État », orchestrée et exécutée par la République islamique d’Iran, a poursuivi M. Rama. C’est pourquoi le Gouvernement albanais n’a eu d’autre choix que de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, espérant que cette mesure extrême forcée constituerait un exemple et un moyen de dissuasion pour quiconque soutient ou parraine des actions aussi abominables contre des États souverains. À cet égard, le Premier Ministre a exhorté les Nations Unies, notamment le Conseil de sécurité, à s’attaquer plus sérieusement et concrètement à la cybersécurité en investissant dans la prévention et en aidant les États Membres à renforcer leur résilience.
M. Rama a défendu les idéaux de justice, appelant le Conseil de l’Europe à honorer la vérité en acceptant la demande de l’Albanie de produire un rapport de suivi et de restaurer la crédibilité sur le cas de l’ancien Président du Kosovo, Hashim Thaçi, arrêté sans aucune preuve, ni au Kosovo ou ailleurs, pour un présumé trafic d’organes.
Enfin, le Premier Ministre a souhaité partager le lancement, avec la Macédoine du Nord et la Serbie, de l’initiative « Open Balkans », une plateforme ouverte à tous les pays des Balkans, du Monténégro au Kosovo, de la Bosnie-Herzégovine à la Turquie, à la Grèce et au-delà, un investissement pour tous, dans le cadre d’un projet européen commun plus vaste. Le meilleur message de l’initiative « Open Balkans », a conclu le Premier Ministre albanais, est qu’il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout, mais qu’en construisant une voie commune vers l’avenir, on peut aussi gérer les désaccords.
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