Déclaration
Résumé
M. DONALD TRUMP, Président des États-Unis d’Amérique, a commencé par présenter « les progrès extraordinaires » accomplis par son gouvernement, estimant que ce dernier avait en deux ans réalisé « presque plus que toute autre administration dans l’histoire de notre pays ». Il a ainsi parlé de « l’essor sans précédent de l’économie américaine », du « niveau sans précédent de sa bourse » et du taux de chômage « le plus bas en 15 ans ». Au titre de ces réalisations, il a mentionné non seulement la création d’un « demi-million de nouveaux emplois dans le secteur industriel, des réductions d’impôts inédites mais aussi « la construction d’un mur à la frontière » et le fait d’avoir obtenu « un financement record pour notre armée, qui sera bientôt plus puissante qu’elle ne l’a jamais été ». « Les États-Unis sont plus forts, plus sûrs, plus riches qu’il y a deux ans quand j’ai pris mes fonctions », s’est-il félicité.
Nous défendons l’Amérique, son peuple et nous défendons également le monde, a poursuivi M. Trump, parlant à cet égard d’« excellente nouvelle pour le monde entier ». Estimant que les représentants présents dans la salle étaient chacun porteur d’une « culture distincte, d’une histoire riche », le Président a ensuite affirmé que « l’Amérique choisira toujours l’indépendance et la coopération internationale, plutôt que la gouvernance internationale », et a invité chaque pays à « défendre ses propres traditions et ses propres cultures ». Nous ne voulons pas vous imposer notre manière de vivre, mais respectez notre souveraineté, a-t-il lancé.
M. Trump a ensuite recensé plusieurs changements survenus depuis un an et jugés positifs. Il a rappelé que son pays avait « pris contact avec la Corée du Nord pour dissiper le spectre du conflit », mettant en avant sa rencontre en personne avec le Président Kim Jong-un et les « progrès encourageants » en matière de dénucléarisation, tout en en remerciant les dirigeants de la République de Corée, du Japon et de la Chine. Reconnaissant néanmoins qu’il restait encore beaucoup à faire, il a précisé que les sanctions imposées à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) resteraient en place « jusqu’à la dénucléarisation ».
M. Trump a ensuite fait état de « changements » au Moyen-Orient, notamment dans la lutte contre le terrorisme. Faisant état d’efforts pour mettre fin à « l’horrible conflit » au Yémen, il a insisté sur la construction d’une alliance stratégique dans la région, notamment avec les États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), et sur le rôle qu’y joue l’armée des États-Unis.
Après avoir cité la défaite de l’État islamique d’Iraq et du Levant, M. Trump a abordé la « tragédie qui perdure en Syrie et nous fend le cœur ». Il a préconisé une désescalade du conflit et « une solution politique qui respecte la volonté du peuple syrien ». Il a souhaité la reprise du processus de paix, tout en affirmant que les États-Unis « réagiraient si le régime syrien d’Assad » utilisait des armes chimiques. Il a enfin félicité les pays de la région « comme la Jordanie », pour leur « politique de compassion » qui consiste à héberger les réfugiés au plus près de leur foyer afin de faciliter leur retour futur, et ce, « à un moindre coût ».
Le Président s’en est ensuite pris au « régime corrompu de l’Iran », accusé de ne pas respecter ses voisins ni les droits souverains des nations, et aux dirigeants iraniens, accusés de « piller leur nation pour semer le chaos au Moyen-Orient ». Affirmant que « le peuple iranien est indigné à juste titre » par ces détournements à des fins d’enrichissement personnel ou destinés à soutenir leurs alliés dans les pays voisins, il a affirmé que c’était la raison pour laquelle « tant de pays au Moyen-Orient » avaient soutenu sa décision de retirer les États-Unis de « l’horrible » Accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Ce dernier a été présenté comme « une manne pour le régime iranien » accusé d’avoir utilisé l’argent débloqué du fait de l’Accord pour accroître ses capacités nucléaires, financer les massacres au Yémen, ou encore intensifier la répression intérieure. M. Trump a ainsi justifié les « nouvelles sanctions fortes » prises à l’encontre de l’Iran, tout en ajoutant que de nouvelles sanctions seraient « imposées le 5 novembre » et qu’il « y en aurait encore d’autres ». Il a appelé toutes les nations à « isoler le régime iranien et à soutenir le peuple iranien qui lutte pour se réapproprier son destin ».
Toujours à propos du Moyen-Orient, M. Trump a rappelé le déplacement de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, revendiquant le droit souverain de son pays de le faire et parlant de reconnaissance de faits évidents. Les États-Unis ne se laisseront pas prendre en otage par d’anciens dogmes ou des idéologies discréditées, a-t-il ajouté, sans les préciser.
Le commerce doit être juste et réciproque, a ensuite affirmé le Président, qui a longuement justifié le refus des États-Unis de « se laisser exploiter plus longtemps » après des décennies d’ouverture qui n’ont pas été récompensées par un accès juste et réciproque en retour. Accusant certains États d’avoir manipulé leur monnaie ou utilisé d’autres stratagèmes, y compris le vol de la propriété intellectuelle, citant nommément la Chine, il a justifié la dénonciation d’accords anciens jugés injustes et la négociation de nouveaux traités. L’Amérique ne s’excusera jamais parce qu’elle protège ses ressortissants, a-t-il encore expliqué.
M. Trump a également rappelé le retrait cette année des États-Unis du Conseil des droits de l'homme, rappelant qu’aucune mesure n’avait été prise pour le réformer en profondeur, malgré les demandes de son pays. « Nous n’y retournerons pas, à moins qu’il y ait de vraies réformes », a affirmé le Président, qui a ajouté qu’il en irait de même pour la Cour pénale internationale (CPI), qui n’a pour les États-Unis « ni légitimité, ni compétence, ni autorité ».
M. Trump a également confirmé que les États-Unis ne participeraient pas au nouveau Pacte mondial pour des migrations. Pour lui, la seule solution à long terme est d’aider les personnes à prospérer et faire leur vie dans leur pays, en faisant en sorte que leur pays soit meilleur. Il a au contraire dénoncé les menaces sur la souveraineté résultant de migrations incontrôlées, tout en dénonçant la traite des êtres humains, « horrible et cruelle », et en rendant la migration illégale responsable de la criminalité organisée et du trafic de drogues.
M. Trump a dénoncé « le régime socialiste de Maduro et ses parrains cubains », l’accusant d’avoir poussé le pays vers la faillite. Là où le socialisme, le communisme, ont été introduits, il n’y a eu que déchéance et souffrance, a-t-il ajouté, invitant « toutes les nations du monde à résister au socialisme », avant d’appeler au « rétablissement de la démocratie au Venezuela » en annonçant de nouvelles sanctions contre le « régime oppressif » de ce pays.
Les États-Unis sont le plus grand donateur d’aide « mais on ne nous donne pas beaucoup d’aide », a ensuite déclaré M. Trump, qui a annoncé un « grand examen » de la politique d’aide américaine. « À l’avenir, les États-Unis ne verseront de l’aide qu’à ceux qui nous respectent et qui sont nos amis », a-t-il averti.
Tout en affirmant que « les Nations Unies ont un potentiel illimité », M. Trump a déclaré qu’à l’avenir les États-Unis ne paieraient « pas plus de 25% du budget de maintien de la paix ». Il a en outre préconisé de passer de quotes-parts de contributions au budget de l’ONU à un système de contributions volontaires. « Si chacun paye sa part, alors nous pourrons promouvoir les aspects les plus nobles des Nations Unies », a-t-il estimé.
Après avoir insisté sur l’aspect capital de la sécurité énergétique, affirmé que les États-Unis, « les plus grands producteurs d’énergie », étaient prêts à « exporter partout dans le monde un pétrole abondant et abordable, un charbon propre et un gaz naturel », accusé l’OPEP de « tricher et faire payer le prix fort aux nations » et affirmé en passant que l’Allemagne allait « devenir entièrement dépendante de l’énergie russe si elle ne change pas immédiatement de cap », M. Trump a affirmé que son pays ne renoncerait « jamais à son rejet de l’idéologie mondialiste et embrassait la doctrine du patriotisme ».
C’est par la défense du patriotisme que le Président a conclu son discours. Parlant du « cœur de patriote qui bat », d’une « passion qui consume le cœur des patriotes et l’âme des nations », présentée comme « source d’inspiration pour les révolutions, l’art ou les découvertes scientifiques », il a exhorté à « ne pas la gommer, mais à l’embrasser ». Il faut « se fonder sur cette volonté de rendre nos nations plus grandes, défendre les fondements des nations souveraines et indépendantes, seuls vecteurs ayant permis de faire fleurir la liberté » et où la démocratie a perduré, a poursuivi M. Trump. Pour le Président des États-Unis, « nous trouverons de nouvelles solutions pour la coopération, une nouvelle passion pour faire la paix, de nouvelles déterminations, de nouveaux objectifs et ce sera un monde plus beau dans lequel il fera bon vivre ». Appelant à choisir « la paix et la liberté plutôt que la domination et la défaite », il a conclu en appelant à la défense de nations pour toujours fortes, souveraines, justes et reconnaissantes « pour la volonté et la gloire de Dieu ».
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