Déclaration
Résumé
Pour M. RICKY NELSON HOUENIPWELA, Premier Ministre des Îles Salomon, le monde a changé d’ère et le multilatéralisme est menacé. Le dirigeant a déploré l’attitude « égoïste et insulaire » de certains pays qui renient leurs engagements, les cadres et les traités internationaux.
Les Îles Salomon s’engagent à réaliser les objectifs de développement durable d’ici à 2030. Ces objectifs de développement durable ont d’ailleurs été incorporés à la stratégie de développement national des Îles Salomon pour la période allant de 2016 à 2035.
M. Houenipwela a salué les examens de mi-parcours des Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement, dit Orientations de Samoa. Il espère que les résultats de l’examen insuffleront l’élan nécessaire pour que le cas spécial des petits États insulaires en développement (PEID) aille de l’avant, avec l’aide de toutes les parties prenantes.
Le Premier Ministre a ensuite indiqué que les Îles Salomon réunissent pour la seconde année consécutive deux des trois critères pour sortir du statut de pays moins avancés (PMA), précisant que le Comité des politiques de développement (CPD) avait recommandé leur sortie, tout comme le Conseil économique et social (ECOSOC). M. Houenipwela a toutefois invité les instances à la prudence: son pays sort d’un conflit et a encore besoin de temps pour développer des politiques macroéconomiques et financières qui maintiendraient les indicateurs du pays à flot. Il a salué la mise en place d’un groupe de travail pour assurer une sortie en douceur des PEID de la catégorie des pays moins avancés.
Comparant les changements climatiques, la « plus grande menace pour l’humanité », à une armée invisible attaquant son pays et à une « menace existentielle », M. Houenipwela en a décrit les effets directs: inondations, salinisation des terres arables, acidification et réchauffement de l’océan. Face à ce fléau, les Îles Salomon appellent à une réponse collective, et exhortent les principaux pays émetteurs à agir d’urgence. « Réduisez vos émissions maintenant, ou regrettez-le plus tard », a-t-il lancé. Il a aussi estimé qu’un apport financier adéquat envers les PEID doit être sérieusement envisagé.
Dû à l’urgence climatique et aux nouvelles menaces comme le crime transnational, les Îles Salomon veulent une réforme du Conseil de sécurité. Elles revendiquent un siège non permanent à la table, qui serait attribué à l’un des petits États insulaires en développement. « Les PEID doivent avoir une voix », a-t-il insisté.
M. Houenipwela a conclu par des déclarations de soutien à « Taiwan », souhaitant que l’île devienne un membre légitime de l’ONU, et en saluant le prochain référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie voisine, prévu en novembre prochain.
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Sessions antérieures
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