Déclaration
Résumé
M. VIVAN BALAKRISHNAN, Ministre des affaires étrangères de Singapour, a plaidé en faveur du multilatéralisme, dont l’ONU est « l’ultime bastion ». Dans un monde où les défis sont nombreux, chaque État doit s’adapter aux nouvelles réalités et trouver un nouveau modus vivendi, tout en restant fidèle à l’ordre mondial fondé sur des règles qui garantissent la paix et la prospérité depuis 70 ans. Un petit pays comme Singapour, a-t-il souligné, ne pourrait pas survivre dans un monde sans état de droit, « où les forts font ce qu’ils veulent, et où les pauvres n’ont qu’à endurer ».
En particulier, M. Balakrishnan s’est inquiété des frictions entre les États-Unis et la Chine qui font craindre une guerre commerciale. Or, d’après lui, les gouvernements sont tenus d’envisager des solutions durables à long terme, « au lieu de dresser des barrières commerciales ». Ainsi, pour répondre aux inégalités croissantes et à la stagnation des salaires, il faut s’attaquer à leurs causes profondes. En pleine révolution numérique, nous devons doter les gens des compétences nécessaires aux emplois du futur, a-t-il ajouté. Singapour, s’est félicité le Ministre, est ainsi en train de restructurer son système éducatif.
Même si Singapour a été classée par l’Union internationale des communications (UIT) comme étant le pays le plus engagé dans la cybersécurité, elle n’a pas été exempte de menaces dans ce domaine. Lors de la troisième conférence ministérielle sur la cybersécurité, qui s’est tenue à Singapour la semaine dernière, les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) se sont engagés à souscrire à 11 normes contenues dans le rapport de 2015 du Groupe d’experts gouvernementaux sur la question. En outre, a annoncé le Ministre, Singapour va lancer en 2019 avec l’ASEAN le Centre d’excellence sur la cybersécurité.
Enfin, en tant que Présidente de l’ASEAN cette année, Singapour continuera d’œuvrer avec les États qui en sont membres pour faire en sorte que l’architecture régionale reste ouverte, inclusive et fondée sur des règles. Ils œuvrent à un partenariat économique régional global, qui, une fois conclu, sera « le plus grand bloc commercial du monde », couvrant un tiers du produit intérieur brut (PIB) mondial », a-t-il relevé. Par ailleurs, le Ministre s’est réjoui que son pays ait modestement contribué à l’apaisement des tensions dans la péninsule coréenne en accueillant, en juin dernier, le sommet entre les États-Unis et la RPDC.
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Sessions antérieures
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