Déclaration
Résumé
M. MUHAMMADU BUHARI, Président de la République fédérale du Nigéria, a regretté que plusieurs crises et menaces à la paix et à la sécurité desquelles l’Assemblée générale a parlé l’année dernière comme elle l’a fait les années précédentes, n’aient toujours pas été résolues, dont le terrorisme international et local de Boko Haram et des Chabab. Les soulèvements terroristes qui frappent en particulier le Sahel et le bassin du lac Tchad sont alimentés en partie par des dynamiques et des facteurs locaux, mais de plus en plus par « le mouvement jihadiste international », composé des combattants qui ont fui l’Iraq et la Syrie et par les armes venues de la désintégration de la Libye. Passant en revue d’autres crises dans le monde, le Président a souligné que l’immigration clandestine n’est pas seulement une conséquence des conflits mais aussi des effets des changements climatiques et du manque d’opportunités « chez soi ». C’est le cas du Nigéria et de ses voisins du bassin du lac Tchad qui subissent le rétrécissement du lac et le dessèchement des terres autrefois fertiles. Le lac, a rappelé le Président, nourrissait plus de 45 millions d’habitants, condamnés désormais à la pauvreté et exposés aux activités des groupes terroristes et extrémistes. Cette instabilité a provoqué des mouvements de populations dans la sous-région qui ont conduit à des tensions économiques intenses entre agriculteurs et éleveurs, a poursuivi M. Buhari.
C’est la raison pour laquelle, s’est expliqué le Président, nous appelons la communauté internationale à renouveler ses efforts de reconstitution du lac Tchad. Il nous faut une coopération forte entre l’ONU, les gouvernements nationaux et les organisations régionales et sous-régionales comme la Commission du bassin du lac Tchad, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine, pour renforcer nos capacités de prévention et de gestion des conflits, et de consolidation de la paix.
Lutter contre la corruption « une cause qui nous concerne tous », résoudre les conflits dans le monde, vaincre le terrorisme, combattre le trafic d’armes et contenir les migrations sont, a conclu le Président, des défis qui ne peuvent être relevés que grâce à la coopération multilatérale et à une action concertée. Le seul cadre institutionnel que nous ayons pour ce faire est l’ONU, a-t-il souligné. Il a donc appelé à l’accélération des réformes, en particulier celle du Conseil de sécurité qui doit être « plus équitable et plus représentatif de la communauté internationale ». Un Conseil composé de plus de membres permanents et non permanents serait conforme au consensus international et à notre intérêt commun. Il est grand temps d’arrêter de « tourner autour du pot » et de fixer des critères et un calendrier réalistes pour ces réformes, a martelé le Président. 17.
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