Déclaration
Résumé
M. UHURU KENYATTA, Président du Kenya, a applaudi les efforts du Secrétaire général des Nations Unies visant à réduire les coûts de l’Organisation et mieux gérer ses ressources. Il s’est dit convaincu que les propositions relatives à l’adoption du dispositif de prestation de services centralisée seront couronnées de succès, tout en exprimant l’espoir que son pays aura le « privilège » d’accueillir un de ces centres de services. Il a également appuyé le réalignement des mandats d’ONU-Habitat et du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
M. Kenyatta a dénoncé la corruption et le gaspillage de ressources qui ont cours dans plusieurs pays, estimant qu’ils sont la cause du fossé grandissant entre les ressources disponibles et la prestation de services aux populations. Il a donné pour exemple l’extraction de minerais par les grandes entreprises, qui donne lieu à des marchés entachés de corruption et « institutionnalise » l’exploitation des richesses naturelles et le « pillage » de l’Afrique et d’autres régions en développement.
Selon le Président du Kenya, la mondialisation des systèmes financiers et juridiques est à l’origine de la corruption des individus et des entreprises, notamment par le biais du blanchiment d’argent. « La manifestation la plus dramatique de l’impact destructeur » de la corruption réside dans la perte de confiance des populations envers leurs institutions publiques, a-t-il relevé, voyant dans l’impunité dont bénéficient les personnes corrompues l’origine du « déficit de confiance ». « Nous devons combattre l’impunité et la corruption », a martelé M. Kenyatta, qui a dit avoir établi des contacts avec les autorités de la Suisse et du Royaume-Uni afin qu’elles agissent pour mettre un terme aux transferts illégaux des profits de la corruption au sein de leurs institutions bancaires et financières. Il a appelé à des réformes en ce sens, notamment au sein des agences des Nations Unies, qui devraient avoir pour fonction de détecter les cas de corruption.
Déplorant les pertes en « vies et en biens » subies par le Kenya en raison de son implication dans la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), M. Kenyatta s’est néanmoins félicité du déclin des forces des Chabab en Somalie. Toutefois, les pays contributeurs de troupes continuent d’assumer une part disproportionnée de la lutte contre le terrorisme dans la région, a-t-il estimé, appelant à un appui international à la hauteur de la menace. Le Président a par ailleurs appelé les donateurs et la communauté internationale dans son ensemble à se mobiliser pour mettre un terme aux souffrances endurées par les femmes et les hommes au Soudan du Sud.
M. Kenyatta a demandé que cesse « l’injustice historique » dont est victime l’Afrique du fait de sa sous-représentation au sein des institutions onusiennes, qui « perpétuent un modèle exclusif de gouvernance ». À cette fin, il a demandé que deux sièges du Conseil de sécurité soient attribués à l’Afrique. Il a enfin invité les États Membres à participer à la Conférence sur l’économie bleue durable, organisée par le Kenya et le Canada, qui se tiendra en novembre prochain, à Nairobi.
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