Déclaration
Résumé
M. SIMON COVENEY, Vice-Premier Ministre d’Irlande et Ministre des affaires étrangères et du commerce de l’Irlande, a évoqué la mémoire de Nelson Mandela et Kofi Annan, rappelant leur engagement inébranlable pour le multilatéralisme, « une posture sur laquelle nous devrions nous inspirer ». Notamment, a—t-il précisé, en ces temps d’instabilité mondiale et de mise à mal de l’approche de prise de décisions globale qui fut le fondement même de l’ONU. Il a souhaité qu’en leur mémoire, les États Membres renouvellent les efforts à travailler davantage en faveur de la culture de la paix, la tolérance et le respect de la dignité humaine.
L’Irlande, a poursuivi le Vice-Premier Ministre, est une petite île d’Europe de l’Ouest, mais le pays se voit comme étant au centre du monde, notamment avec sa diaspora 10 fois plus grande que la population nationale. Pour l’Irlande donc, dans un monde interdépendant, les défis de notre époque dépassent les frontières géographiques. De ce fait, trouver des solutions est une responsabilité partagée, que l’on soit dans une petite île de Polynésie ou une superpuissance, on respire le même air, a-t-il signalé. Il a ensuite affirmé que loin de les diminuer, le multilatéralisme avait permis de renforcer l’indépendance de l’Irlande, sa confiance et sa sécurité. « Si vous croyez au multilatéralisme », a indiqué M. Coveney, « il est temps maintenant de se battre pour lui au sein du système des Nations Unies, y compris contre des pays puissants qui ont traditionnellement joué des rôles importants au sein de cette institution ».
Le Vice-Ministre a dit craindre pour l’avenir de la stabilité mondiale et pour l’avenir de l’ONU, soulignant son rôle qui ne peut en aucun cas être rempli par des arrangements bilatéraux transitionnels. Ces arrangements, a-t-il poursuivi, sont dictés par la domination du plus fort et les décisions ne sont plus prises sur la base de la force des arguments, la compassion ou la générosité, mais plutôt sur les choix des États prenant position, la peur d’être mis hors-jeu par un puissant ou d’être indexé sur une liste pour subir un traitement spécial. Il a aussi rappelé que parfois, ce sont les petits États qui apportent des réponses aux plus grandes préoccupations de la communauté internationale.
Ensuite, M. Coveney a mis de côté toute complaisance en matière de réformes nécessaires pour maximiser la légitimité de l’ONU. L’Irlande salue ainsi les réformes engagées par le Secrétaire général et attend désormais qu’elles soient mises en œuvre, notamment celles concernant le système des Nations Unies pour le développement qui doit soutenir la mise en œuvre des objectifs de développement durable. C’est pourquoi en début de mois, l’Irlande a promis plus d’un million de dollars en soutien à cette réforme. Le Vice-Premier Ministre a toutefois plaidé pour que ces aillent au-delà de l’aspect managérial et structurel, notant que les organes politiques de l’Organisation doivent s’adapter au monde actuel. Il a également appelé à élargir le Conseil de sécurité afin de pallier la sous-représentation ou le manque de représentation de certaines régions du monde. Il a pointé la situation « injuste » de l’Afrique, avant de rappeler que l’Irlande est candidate à un siège de membre du Conseil de sécurité en 2020.
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