Déclaration
Résumé
M. GUDLAUGUR THÓR THÓRDARSON, Ministre des affaires étrangères de l’Islande, a souligné que la santé des océans et la viabilité de la pêche sont au cœur de la politique étrangère de son pays. Notre expérience nous a appris, a-t-il dit, que l’approche régionale est la meilleure manière d’assurer une utilisation durable des ressources marines. Cette approche, a estimé le Ministre, devrait prévaloir dans le nouveau traité sur la protection des ressources maritimes en haute mer qui est toujours en négociation. « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité », a lancé le Ministre pour vanter le rôle, certes imparfait, des Nations Unies comme pilier de la coopération internationale. Il a en effet souligné que pour parvenir à nos objectifs communs, il nous faut une ONU plus efficace. Le Ministre a donc appuyé les réformes du Secrétaire général et a fait part de la disposition de son pays à continuer de rechercher les moyens d’obtenir la réforme du Conseil de sécurité, qui ne devrait plus être l’otage des intérêts nationaux quand « la maison brûle ». Nous devons faire preuve d’unité, a encouragé le Ministre.
Le système multilatéral, qui est la fondation même de la prospérité et de la paix, ploie sous la pression des nouveaux agendas qui apportent des réponses simples à des questions complexes, préférant les politiques musclées à la diplomatie, au libre-échange, à la démocratie et aux droits de l’homme. Nous devons rester fidèles à nos convictions et à nos principes, chez nous et à l’étranger, quand nous examinons les revendications légitimes des peuples, a dit le Ministre. L’Islande, a-t-il indiqué, a d’ailleurs augmenté ses contributions aux fonds et programmes des Nations Unies et continuera à défendre les valeurs et principes de l’Organisation. Le 1er décembre 2018, a-t-il poursuivi, marquera le centenaire de l’indépendance et de la souveraineté de l’Islande, une période caractérisée par une croissance économique rapide et le bien-être social, qui a permis de battre les records dans presque tous les indices de développement. Nous pourrions dire que ce succès, nous ne le devons qu’à nous-mêmes et à notre bonne étoile mais ce serait mentir, a avoué le Ministre. Le socle de notre indépendance et de notre succès, a-t-il expliqué, c’est un ordre international fondé sur des règles et donc marqué par l’ouverture des marchés, le libre-échange, les institutions multilatérales, la démocratie libérale et la coopération internationale. Cette base n’est pas immuable et il nous revient à nous, États Membres des Nations Unies, de faire en sorte que les générations futures tirent les mêmes bénéfices, a conclu le Ministre.
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Sessions antérieures
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