Déclaration
Résumé
M. JUAN ORLANDO HERNÁNDEZ ALVARADO, Président du Honduras, a remercié les Nations Unies de leur appui dans la mise en œuvre du dialogue national, avec la participation des forces de l’opposition et des organisations de la société civile. Hier, le Congrès national a approuvé la nomination d’une commission dédiée à la réforme du système d’identification national, condition nécessaire à la réforme électorale, a-t-il annoncé. Le Président a toutefois fait part de sa frustration devant le manque de volonté apparent de construire la paix, malgré les ressources importantes dont disposent les Nations Unies. Estimant que les principes d’égalité, de souveraineté et d’autodétermination des États sont cruciaux pour la stabilité du monde, il a dénoncé les « forces et les acteurs internationaux » qui, « poussés par leurs propres intérêts, interfèrent dans nos affaires internes ». Ces actions « affectent notre démocratie, élément fondamental du développement des nations que nous voulons défendre », a-t-il ajouté, avant d’appeler à la défense de l’état de droit.
Bien que le Honduras soit l’un des pays les plus vulnérables aux événements climatiques extrêmes, la bureaucratie continue d’entraver l’accès aux ressources vertes nécessaires à la reforestation et à la conservation, a déploré M. Hernández Alvarado. Les Nations Unies ont « l’obligation » de revoir la manière dont ces fonds sont utilisés afin d’éviter qu’ils ne soient gardés dans les coffres des banques, qui « s’enrichissent pendant que l’humanité souffre », a martelé le Président.
La migration est un droit de l’homme, a poursuivi le Président hondurien, fustigeant les conditions déplorables dans lesquelles sont détenus les migrants. Il a dénoncé le traitement « indigne » qui attend les milliers de migrants qui empruntent la « route de la terreur » en direction des États-Unis, aux mains de trafiquants et de réseaux criminels. Prenant pour exemple les 129 enfants qui attendent, « aujourd’hui même », d’être réunis à leur famille, il a appelé les hauts fonctionnaires des Nations Unies à agir dans les plus brefs délais.
S’agissant de l’intégration économique en Amérique centrale, Le Président Hernández Alvarado s’est félicité du « pas en avant » effectué par le Honduras, le Guatemala et le Salvador avec la création de la première union douanière du continent américain. Il s’est engagé à assurer l’intégration des autres pays de la région au sein d’une union douanière qui pourrait, à terme, inclure tous les États des Amériques. Afin de faire de cette union une zone de commerce juste et équitable, il s’est engagé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030. « Alors qu’une tasse de café coûte cinq dollars à New York, les 90 000 familles productrices de café du Honduras reçoivent à peine deux cents », s’est-il insurgé, avant d’appeler les dirigeants des pays producteurs à s’organiser pour changer les choses, « dès maintenant ».
Se tournant vers la criminalité, il a déclaré que les narcotrafiquants et groupes armés non étatiques représentent une menace à la démocratie et à l’état de droit. Malgré la gravité de la menace, ses appels répétés à l’ONU et à l’Organisation des États américains sont demeurés lettre morte, a dit le Président, avant de demander l’adoption d’une résolution reconnaissant les bandes armées comme des « entités non étatiques qui violent les droits de l’homme et menacent la stabilité des États ». « Nous sommes prêts à agir », a-t-il conclu.
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