Déclaration
Résumé
M. OSMAN MOHAMMED SALEH, Ministre des affaires étrangères de l’Érythrée, a d’abord souligné le caractère « historique » des accords de paix signés cette année avec l’Éthiopie, « qui mettent fin à une sombre guerre de plus de 20 ans ». L’Accord, « même si retardé depuis plus de 13 ans, a déjà provoqué beaucoup d’espoir et d’optimisme chez les peuples des deux pays », s’est-il réjoui.
Le Ministre a cependant mis en avant ce que son gouvernement considère comme une injustice: les sanctions imposées par le Conseil de sécurité, en 2009 puis en 2011. Certains membres du Conseil de sécurité appellent à une levée de ces sanctions, tandis que d’autres pays membres se révèlent procéduriers et veulent trouver des prétextes pour que les sanctions contre l’Érythrée ne soient pas levées, s’est-il indigné. « L’Érythrée ne peut et ne veut pas plaider pour la clémence ou la magnanimité », elle continuera « à se battre pour des droits jusqu’à ce que justice soit faite », a-t-il déclaré.
Les « sanctions contre l’Érythrée proviennent de trois causes », a détaillé M. Mohammed. D’abord, des précédents Gouvernements des États-Unis qui, a affirmé le Ministre, ont abusé de leur pouvoir au sein du Conseil de sécurité alors qu’ils avaient un agenda régional avec des intérêts contraires à ceux de l’Érythrée. En second lieu, a-t-il poursuivi, l’impossibilité pour le système des Nations Unies de prévenir de telles erreurs et de tels déséquilibres. Le Ministre s’est plaint, à cet égard, que jamais « aucune sanction digne de ce nom » n’avait été prononcée par le Conseil de sécurité contre son adversaire éthiopien. La troisième raison, selon lui, est l’existence de gouvernements qui servent les intérêts de puissances étrangères supérieures.
Considérant les sanctions imposées contre l’Érythrée ces neuf dernières années comme ayant entraîné d’énormes dégâts et retardé son développement, M. Mohammed a exigé non seulement la levée immédiate des sanctions imposées par le Conseil de sécurité contre son pays, mais aussi des réparations pour les dégâts causés, notamment le retard de son développement économique et les « opportunités ratées ».
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Sessions antérieures
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