Déclaration
Résumé
M. MAHAMAT ZENE CHERIF, Ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la coopération internationale et de la diaspora du Tchad, a rappelé que, plus que partout ailleurs, l’Afrique en général, et les pays du Sahel en particulier, éprouvent les effets pervers conjugués de tous les fléaux qui frappent le monde par ailleurs. « Le Tchad est entouré de foyers de conflits et des crises, dans une région caractérisée par l’expansion du terrorisme, les trafics illicites en tous genres, y compris la traite des êtres humains liée à l’immigration clandestine, la criminalité transnationale organisée, la sècheresse et l’avancée du désert », a-t-il expliqué. Partant de la ferme conviction qu’il ne peut y avoir de développement, ni de paix et de stabilité sans la sécurité, le Tchad, malgré ses maigres ressources, s’est vu contraint de s’engager sur plusieurs fronts dans la lutte contre le terrorisme dans le bassin du lac Tchad et au Sahel contre les groupes terroristes alliés à de vastes réseaux criminels.
« Certes, l’engagement collectif et la détermination des États membres de la Commission du bassin du lac Tchad dans le cadre de la Force multinationale mixte ont permis de défaire militairement Boko Haram, même s’il conserve des capacités de nuisance certaines », a reconnu le Ministre. Les pays membres du G 5 Sahel en font autant face aux autres organisations terroristes actives dans cette zone avec leur base arrière dans le sud libyen. Il a saisi l’occasion pour réitérer avec insistance l’appel lancé par les Chefs d’État des cinq pays membres du G 5 Sahel lors de leur Sommet tenu le 6 février dernier à Niamey, au Niger, appel adressé au Conseil de sécurité de placer la force conjointe du G 5 Sahel sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, afin de lui assurer un financement pérenne et un mandat à la hauteur de la portée de la menace combattue.
Malgré ses multiples défis sécuritaires, environnementaux et socioéconomiques, le Tchad a initié, dès 2015, l’élaboration de deux documents sur son développement à moyen et long termes, la « vision 2030: le Tchad que nous voulons », avec son premier plan quinquennal, le Plan national de développement 2017-2021. Le Ministre a également cité le Plan national de développement, présenté à la Table ronde de Paris en septembre 2017, et pour lequel les annonces de contributions faites à cette occasion doivent être concrétisées, a souligné le Chef de la diplomatie tchadienne. En ce qui concerne la situation des femmes, le Président du Tchad a institué, par une loi votée le 22 mai 2018, un quota obligatoire de 30% réservé aux femmes dans toutes les fonctions nominatives et électives, avec pour objectif d’atteindre la parité. Enfin, alors que 45 millions de personnes subissent de plein fouet les conséquences de l’assèchement du bassin du lac Tchad, la communauté internationale doit, a estimé M. Cherif, se mobiliser en faveur de son sauvetage, en appuyant l’initiative conjointe de l’UNESCO et de la Commission du bassin du lac Tchad visant à en faire une réserve de biosphère et un Site de patrimoine mondial.
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