Déclaration
Résumé
M. EDGAR CHAGWA LUNGU, Président de la Zambie, a dénoncé les effets néfastes des changements climatiques « qui n’épargnent aucune nation, qu’elle soit développée ou non » et qui compromettent les efforts visant un développement durable dans le monde. Pour avoir vu de « nos propres yeux » l’impact qu’ont eu les changements climatiques en seulement une génération, le Président zambien a dit craindre que « nos petits enfants ne soient en mesure de citer cinq fruits locaux de leur pays », compte tenu de la disparition rapide des espèces, sans oublier les effets dévastateurs des sècheresses, des inondations et des glissements de terrain.
Il a émis l’espoir que la vingt-troisième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 23) parviendra à mettre en place les mécanismes nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques et a appelé au financement « adéquat » du Fonds vert pour le climat.
« En tant que pays en développement, la Zambie dépend de l’aide pour renforcer ses capacités notamment pour se doter de systèmes d’alerte et de réponse rapides pour faire face aux changements climatiques. »
Le Président a également passé en revue les progrès réalisés par son pays en termes de développement en rappelant avoir misé sur un « développement inclusif », sur la base de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Le septième Plan de développement national, qui couvre la période 2017-2021, vise entre autres à augmenter la productivité dans le secteur de l’agriculture, à créer des opportunités pour la main-d’œuvre non qualifiée dans d’autres secteurs, et à améliorer les conditions de vie en milieu rural avec pour objectif ultime de réduire la pauvreté au maximum.
Pour le Président Lungu, développement et paix, sécurité et état de droit vont de pair. Dans cet esprit, il a salué les avancées démocratiques qui ont marqué l’Afrique et les récentes élections qui y ont eu lieu, et a rappelé que son pays participait aux efforts de paix au travers de sa participation au Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ainsi qu’aux efforts de maintien de la paix de l’ONU.
S’agissant précisément du maintien de la paix des Nations Unies, il a estimé que cela devrait englober la prévention des conflits et la protection des civils y compris des personnes déplacées.
Sur le plan national, la Zambie poursuit sa lutte contre les mariages précoces, dont la prévalence est passée de 42% à 31,2% depuis le début de sa campagne de lutte contre cette réalité. La Zambie est d’ailleurs le champion de l’Union africaine de cette campagne pour l’année 2017. À ce titre, son président a rappelé que 20 pays sur 30 à forte prévalence de mariages précoces avaient désormais lancé cette campagne chez eux, avant de lancer un appel aux partenaires pour se joindre à cet effort.
Il a saisi l’occasion pour appeler à la désescalade des tensions dans la péninsule coréenne, soulignant que « les armes nucléaires ne contribuent en rien à la sécurité mais plutôt à l’inverse ».
Il a également fermement condamné les actes de terrorisme dans le monde et a plaidé pour une collaboration internationale plus forte dans la lutte contre le terrorisme, ce qui suppose, selon le Président Lungu, un leadership audacieux de la part des Nations Unies.
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