Déclaration
Résumé
M. MAITHRIPALA SIRISENA, Président de Sri Lanka, a indiqué que son arrivée au pouvoir avait permis de déléguer une partie du pouvoir dévolu à l’exécutif vers le Parlement. « Un dirigeant qui renonce à ses pouvoirs est un dirigeant qui devrait servir d’exemple dans le monde », s’est-il enorgueilli, avant d’appeler à préserver la démocratie et à bâtir des sociétés justes et regretter la tendance, au cours de ces dernières décennies, de certains dirigeants de s’accrocher au pouvoir.
Le Président a ensuite indiqué que 2017 a été déclarée « Année de réduction de la pauvreté au Sri Lanka ». Il a aussi rappelé que son pays a connu un conflit de 30 ans provoqué par des terroristes promouvant une idéologie séparatiste. Les problèmes économiques inhérents à ce conflit continuent d’avoir des répercussions sur le pays, mais les dirigeants sont engagés à la promotion de l’industrialisation et entendent réaliser le développement durable au Sri Lanka, a-t-il indiqué. Le Président a toutefois signalé que les changements climatiques représentent un obstacle de taille à cette ambition, pour ensuite souligner l’importance de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.
Poursuivant son intervention, M. Sirisena a rappelé qu’à son arrivée au pouvoir, en 2015, la Sri Lanka était confrontée à deux problèmes majeurs: la question de la dette souveraine et les rapports internationaux sur les violations des droits de l’homme perpétrées par le Gouvernement précédent. Il a indiqué que son gouvernement est en train de rembourser ces dettes et que les autorités entendent en outre mettre un terme aux violations des droits de l’homme, en droite ligne des résolutions pertinentes du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. La Sri Lanka est aussi engagée à la protection des enfants, tandis que les femmes voient leurs droits protégés grâce à des amendements apportés à la constitution du pays. Outre la lutte contre les stupéfiants, les autorités de Sri Lanka sont également engagées en faveur de la réconciliation nationale. Sur ce point, il a averti que, même si les avancées en la matière pourraient paraître lentes, il faudrait se garder de suivre le chemin proposé par des extrémistes qui appellent à des « solutions à la va-vite », des solutions ne visant que le court terme et qui pourraient faire basculer de nouveau la Sri Lanka dans les affres de la guerre.