Déclaration
Résumé
M. ALLEN MICHAEL CHASTANET, Premier Ministre de Sainte-Lucie, a dit que pour les petits État insulaires, comme le sien, la promesse des Nations Unies était plus que jamais mise à l’épreuve. Ayant constaté la dévastation causée par l’Ouragan Irma dans les Caraïbes avant son arrivée à New York, il a indiqué avoir suivi avec le cœur lourd les derniers assauts de l’Ouragan Maria contre la Dominique. Il a déclaré avoir été « consterné par le silence de beaucoup et par la faible reconnaissance d’autres sur la crise dans sa région », ce qui a éveillé en lui « la crainte que nous sommes peut-être bien seuls pour nous en sortir dans notre région ».
Il est impossible de faire abstraction des changements climatiques, a martelé M. Chastanet. Il a énuméré les pays, les régions et les îles victimes, en moins d’un mois, de plusieurs ouragans qui ont semé la mort et la destruction sur leur passage: la Dominique, Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, Cuba, les Îles vierges britanniques, Anguilla, la République dominicaine, Saint-Barthélémy, Saint-John, Saint-Thomas, les Îles Turques et Caïques, Porto Rico et la Floride. « Nous n’avons plus le luxe de rester silencieux, nous devons agir », a-t-il insisté.
Sainte-Lucie et la plupart des États membres de la Communauté des Caraïbes sont ancrés au cœur du « couloir des cyclones », a rappelé le Premier Ministre. Les petits États insulaires en développement ont, à maintes reprises, prévenu la communauté internationale que ne pas répondre de façon adéquate aux changements climatiques reviendrait à « trahir nos enfants et condamner les générations futures à une fin tragique ».
Le Premier Ministre a souhaité des discussions multilatérales « justes et équitables » sur les questions de développement durable et de résilience. « À une époque où les inégalités sont présentes dans tous les aspects de l’ordre international, il faut faire en sorte que les besoins les plus élémentaires de nos citoyens soient satisfaits », a-t-il argué.
Au sein de l’ONU et au-delà, « nous devons faire attention à la façon dont nous nous catégorisons les uns les autres et dont la communauté des donateurs nous classe », a-t-il aussi averti. « Comment peut-on dire que tel pays a un revenu intermédiaire sur la base de son PIB, quand, en l’espace d’une ou deux décennies, il sera touché par une catastrophe naturelle qui le mettra à genoux? », a lancé le Premier Ministre.
Le modèle actuel doit changer pour permettre aux petites nations et aux nations en développement de survivre et de prospérer dans un environnement international mondial « de plus en plus froid », a conclu M. Chastanet en vantant la résilience des peuples de sa région.
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