Déclaration
Résumé
M. ALAN PETER S. CAYETANO, Secrétaire des affaires étrangères des Philippines, a déclaré qu’en « tant que dirigeant responsable », le Président des Philippines avait lancé une campagne vigoureuse contre le trafic illicite de drogues pour sauver des vies, protéger des communautés et empêcher que le pays ne devienne un narco-État. Grâce à la détermination des autorités, a-t-il poursuivi, 1,3 million de consommateurs de drogues « se sont rendus » à travers le pays. « Mais la négligence des gouvernements précédents sur ce problème a fait que le Gouvernement actuel n’a pas été en mesure de tous les réhabiliter », a déploré M. Cayetano.
Si la dépendance à la drogue rend nécessaire une réhabilitation, le trafic de drogues appelle « des mesures sévères, mais respectueuses de l’état de droit », a poursuivi M. Cayetano. Certes, a-t-il convenu, la campagne antidrogue a généré des abus aux Philippines. Mais le trafic de drogues a pénétré toutes les couches de la société, y compris les forces de l’ordre, s’est-il justifié, avant de déplorer qu’on « nous dise que le meilleur moyen de mettre fin aux abus de la campagne antidrogue est de mettre fin à la campagne et nous accommoder de l’existence des drogues ». « Nous ne pouvons pas vivre avec les drogues car les drogues ne nous laisseront pas vivre », a affirmé M. Cayetano.
Cette lutte est d’autant plus importante, a justifié M. Cayetano, que le trafic de drogues alimente le terrorisme islamiste, notamment à Marawi, où les « extrémistes, criminels, mercenaires et combattants étrangers » ont tenté, « en vain », de jeter les bases d’un califat en Asie du Sud-Est. « Les forces armées des Philippines garderont le contrôle intégral de Marawi face aux terroristes inspirés par l’État islamique », a-t-il assuré.
Par ailleurs, M. Cayetano a déclaré que son pays, qui est cette année à la tête de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), allait s’atteler à faire avancer les négociations sur l’établissement d’un « code de bonne conduite » entre la limite orientale de la mer des Philippines et la mer de Chine méridionale.
Tout en se félicitant de la coopération et de l’intégration économique en Asie du Sud-Est, à l’origine selon lui de 50 années de stabilité dans la région, M. Cayetano s’est dit préoccupé par la montée des tensions dans la péninsule coréenne. « Les Philippines se joignent à l’appel demandant à la République populaire démocratique de Corée de mettre un terme à ses provocations, qui nous rapprochent d’un scenario inimaginable: une guerre pour mettre fin à toutes les guerres, parce qu’il ne restera plus personne pour combattre », a-t-il conclu.
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