Déclaration
Résumé
Après avoir exprimé sa solidarité avec « ses frères et sœurs » des Caraïbes, du Mexique et des États-Unis frappés par des catastrophes, Mme MARÍA RUBIALES DE CHAMORRO (Nicaragua) a regretté que, 72 ans après sa création, les Nations Unies n’aient pas été capables de réaliser complètement les objectifs inscrits dans la Charte.
La représentante a attiré l’attention sur le problème des changements climatiques, qui nécessite des actions urgentes. « Les pays développés doivent prendre l’initiative et changer leurs schémas intenables de production et de consommation, de même qu’ils doivent réaliser leurs engagements en termes de financement et de transfert de technologies. » Le Gouvernement du Nicaragua, a-t-elle insisté, a toujours encouragé la justice climatique et une indispensable politique d’indemnisation.
Poursuivant, elle a évoqué les relations entre les États-Unis et Cuba, jugeant douloureux de voir un renouveau des mesures qui maintiennent un embargo « inhumain et criminel ».
Mme Rubiales de Chamorro a noté que la révolution bolivarienne au Venezuela se poursuivait malgré le harcèlement, les interférences et les agressions étrangères. « Nous rejetons fortement les menaces proférées par le Président des États-Unis d’utiliser la force militaire » contre le Venezuela, a-t-elle lancé. « Le cri est unanime dans les Caraïbes et en Amérique latine: personne ne veut d’intervention militaire des États-Unis! » Elle a réaffirmé son soutien inconditionnel aux peuples de Bolivar et de Chavez, et au gouvernement présidé par « le Président constitutionnel Nicolás Maduro ». Le Nicaragua défend le dialogue et la négociation comme la seule route pour la paix et la réconciliation au Venezuela.
La représentante s’est ensuite réjouie des accords de paix en Colombie, qui prouvent que la solution militaire n’est jamais la bonne. Elle a exprimé sa solidarité avec la lutte des populations de Porto Rico et du Sahara occidental, puis défendu les droits souverains légitimes de l’Argentine dans l’occupation des îles Malvinas. Concernant le Programme de développement durable à l’horizon 2030, elle a indiqué qu’il était impératif de ne laisser personne de côté, y compris les 23 millions de Taiwanais qui ont le droit de mettre en œuvre ce Programme.
En Amérique centrale, a poursuivi Mme Rubiales de Chamorro, le Nicaragua renforce son intégration dans tous les domaines et travaille avec ses « frères » pour combattre le terrorisme, le trafic de drogues et le crime organisé, ainsi que pour transformer le golfe de Fonseca en zone de paix et de développement. Elle a tenu à souligner les résultats historiques enregistrés par le Gouvernement d’unité nationale dans les domaines de l’équité, de l’investissement, du développement et de la sécurité. « Le Nicaragua a été reconnu par le Forum économique mondial comme un des pays d’Amérique latine et du monde avec les meilleurs résultats en termes d’égalité des sexes », a-t-elle affirmé, ajoutant que son pays est aussi l’un des plus impénétrables au crime organisé dans la région.
Revenant sur les efforts extraordinaires de son pays pour combattre la pauvreté, la représentante s’est indignée de l’initiative de membres du Congrès américain, décidés à endommager l’économie des familles avec le « Nica-Act », une proposition de loi qui vise à bloquer l’accès du Nicaragua aux fonds des organisations internationales pour combattre la pauvreté. « Nous leur rappelons qu’il y a un jugement de la Cour internationale de Justice de La Haye, qui ordonne aux États-Unis de payer des dommages à la population du Nicaragua pour les pertes humaines et les dégâts matériels résultant des actes de terrorisme commis par l’Administration Reagan, y compris le blanchiment d’argent par des trafiquants de drogues pour financer la guerre contre le Nicaragua », a-t-elle insisté.
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