Déclaration
Résumé
M. BARON DIVAVESI WAQA, Président de Nauru, a dit que le système économique mondial avait été créé sans penser aux petits États insulaires. Il est revenu sur les caractéristiques qui font de ces États un cas particulier du développement: une petite population, des territoires exigus et géographiquement isolés, peu de ressources naturelles et une grande vulnérabilité aux chocs économiques et environnementaux. Nos peuples ont soif de prospérité mais l’accès au développement est tout simplement fermé.
Nos perspectives d’avenir, a souligné le Président, dépendent d'une planète stable, y compris un climat sûr et des océans sains. C’est pourquoi Nauru a été parmi les premiers à ratifier l’Accord de Paris et à faire de sa mise en œuvre une de ses priorités. La mise en œuvre de l’Accord est une responsabilité collective, a martelé le Président. Nous avons démontré notre volonté politique de participer à l’effort mondial mais beaucoup d’entre nous n’ont pas les ressources pour contribuer pleinement. Le Président a donc appelé les amis et partenaires au développement à intensifier leurs programmes d'assistance.
Les quatre priorités climatiques de Nauru sont l’énergie renouvelable, la réhabilitation des terres, la sécurité de l’eau et la résilience des infrastructures. Nous attendons de bâtir un véritable partenariat durable pour réaliser nos objectifs, a confié le Président, en insistant sur l’objectif central de l’Accord de Paris qui est de maintenir le réchauffement de la planète en-deçà de la barre de 1,5°C. L’échec serait dévastateur pour les petits États insulaires, a-t-il prévenu.
Après avoir rappelé les quatre questions qu’il avait posées au Sommet mondial sur l’action humanitaire de l’année dernière, le Président a avoué qu’il est difficile de voir comment nous réaliserions notre vision d’une planète pacifique sans les réponses à ces questions: comment allons-nous nourrir une planète de neuf milliards d’habitants alors que les rendements agricoles devraient diminuer? Comment allons-nous partager les ressources en eau douce en recul alors que les glaciers disparaissent et la sécheresse devient monnaie courante dans beaucoup de régions? Comment allons-nous protéger les millions de futurs sans-abris des zones côtières inondées? Comment ces problèmes-ci et d’autres pourront-ils être gérés efficacement de façon à éviter la défaillance des gouvernements et la multiplication des États faillis? Les changements climatiques seront le principal enjeu sécuritaire qui définira le siècle et nous ne sommes tout simplement pas prêts pour la vie sur une planète plus chaude. C’est la raison pour laquelle, a répété le Président, Nauru appuie la proposition de nommer un représentant spécial de l’ONU sur le climat et la sécurité dont le travail doit commencer avec une évaluation de la capacité de l’Organisation à répondre aux catastrophes climatiques.
La prospérité du peuple de Nauru dépend de la santé des océans. À cet égard, nous devons nous montrer ambitieux. Le cas particulier des petits États insulaires en développement doit être au cœur de notre action s’agissant de la protection des océans et pris en compte dans les futurs accords de mise en œuvre, au titre d’un nouvel instrument pour la conservation et l’utilisation durables de la biodiversité marine au-delà des limites de la juridiction nationale. Ouvrir d’urgence une conférence intergouvernementale pour élaborer un nouvel accord de mise en œuvre conforme au principe de patrimoine commun de l’humanité et qui permettra la protection et la préservation des océans, doit être une priorité.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.