Déclaration
Résumé
M. MOTSOAHAE THOMAS THABANE, Premier Ministre du Lesotho, a estimé que le monde d’aujourd’hui était en train de régresser lentement vers ce qu’il était, il y a 70 ans. La crise mondiale des réfugiés, le terrorisme et l’escalade des tensions dans la péninsule coréenne mettent à l’épreuve la capacité des Nations Unies de régler les conflits. M. Thabane est longuement revenu sur la situation de son pays, où la nouvelle administration en place est déterminée à restructurer les institutions gouvernementales. Il a mis en évidence le rôle joué par la Communauté de développement de l’Afrique australe, dont son pays est résolu à mettre en œuvre les décisions. Il a fait état des progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations de la Commission d’enquête du juge Phumaphi sur l’assassinat brutal du général Mahao en 2015 et a dénoncé l’assassinat, le 5 septembre 2017, du général Khoantle Mo’tso- Mo’tso par deux officiers de l’armée.
Sur le front du développement, le Lesotho est décidé à maintenir une discipline stricte pour stabiliser son économie, ainsi qu’à lutter fermement contre la corruption conformément à l’objectif 16 du Programme de développement durable à l’horizon 2030. M. Thabane a insisté sur la volonté de son pays d’accorder une attention particulière à la jeunesse et parlé de la Stratégie globale pour l’emploi des jeunes. Il a reconnu combien le VIH restait un fléau dans son pays, en particulier chez les femmes, colonne vertébrale de l’économie. Le problème, a-t-il ajouté, est indissociable de celui de la pauvreté. Enfin, il a souligné que la situation géographique du Lesotho constitue un défi supplémentaire pour son économie, car elle entraîne des coûts de transport élevés, sans compter la lenteur des procédures d’exportation.
Sur le plan environnemental, il a rappelé que le Lesotho avait subi des sécheresses prolongées à cause du phénomène El Niño, qui, comme ailleurs en Afrique australe, avaient provoqué des pénuries alimentaires. À la lumière des récentes catastrophes naturelles, il a insisté sur la nécessité d’une action urgente conforme à l’Accord de Paris sur les changements climatiques et a exhorté les pays qui se sont retirés de cet accord à revenir sur leur décision. Il a plaidé pour que des petits États comme le sien puissent bénéficier de technologies leur permettant de s’adapter aux effets des changements climatiques et a souhaité que la communauté internationale mobilise davantage de ressources financières pour l’Afrique.
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