Déclaration
Résumé
M. PÉTER SZIJJÁRTÓ, Ministre des affaires étrangères et du commerce de la Hongrie, a salué le fait qu’un candidat d’Europe centrale ait été élu au poste de Président de l’Assemblée générale. L’Europe centrale est une région forte et unie, dont la voix résonne bien au-delà de ses frontières, a-t-il dit. Le Ministre a en même temps décrit les défis considérables que l’Europe doit relever simultanément, tels que les flux migratoires et les attaques terroristes qui font désormais partie du quotidien des Européens. Ces attaques ont directement découlé des flux massifs de migrants observés en Europe, a-t-il dit. Le Ministre a déploré le manque de régulation de ces flux, avant d’expliquer que les organisations terroristes en avaient tiré profit.
« Je souhaite briser ici un tabou, les processus d’intégration en Europe occidentale ont essuyé des échecs », a-t-il lancé, en pointant l’émergence de véritables « sociétés parallèles » dans certains pays européens. M. Szijjártó s’est dit choqué par les attaques terroristes et les pertes en vies humaines qui en découlent.
« Pourtant, il y a toujours des chefs d’organisations internationales et d’États puissants qui continuent de dire que les migrations sont une bonne chose, qui doit être encouragée. » Il a qualifié cette approche de « déraisonnable », en ce sens qu’elle menace la sécurité de millions de personnes. « Les États ont le droit et la responsabilité de protéger leur population et de décider, seuls, qui a le droit d’entrer sur leur territoire ou non. » Il a ajouté que la Hongrie avait consacré 800 millions de dollars à la protection de la frontière orientale de la zone Schengen. « Je représente un pays chrétien », a-t-il dit, estimant à ce titre être tenu d’aider les personnes dans le besoin, tout en précisant: « nous pensons qu’il faut apporter de l’aide là où c’est nécessaire ».
Le Ministre a ensuite détaillé les efforts de son pays pour venir en aide aux communautés chrétiennes au Moyen-Orient, en particulier en Iraq. Il a plaidé pour le rétablissement des droits des peuples et le retour des migrants dans leur foyer. Pour une solution définitive à la crise des migrations, il faut s’attaquer aux causes que sont les activités terroristes et les conflits, a-t-il affirmé. Le Ministre a ainsi plaidé pour une coopération pragmatique Est-Ouest en vue d’éliminer les groupes terroristes et d’instaurer la paix en Syrie et en Libye. « Une telle coopération est également nécessaire pour remédier au défi nucléaire lancé par un dirigeant communiste. »
M. Szijjártó a déclaré que son pays avait tiré les enseignements de l’histoire, expliquant que la Hongrie s’était toujours trouvée du côté des perdants dans les conflits Est-Ouest. Le Ministre a évoqué le sort des milliers de Hongrois vivant hors des frontières de la Hongrie et qui sont en butte à d’intolérables discriminations. Il a indiqué que les minorités nationales avaient des droits linguistiques, consacrés par plusieurs instruments internationaux.
Dans ce droit fil, le Ministre a déploré une récente loi votée par le Parlement ukrainien visant à la limitation de ces droits. En vertu de cette loi, l’usage de la langue maternelle de ces minorités est désormais interdit dans les écoles primaires. « C’est une honte, en particulier dans un pays qui veut rejoindre l’Union européenne », selon le Ministre qui a dénoncé la violation des normes internationales et un précédent dangereux, avant de demander une enquête au Haut-Commissariat aux droits de l’homme. La Hongrie se tiendra toujours aux côtés des minorités hongroises, a conclu M. Szijjártó.
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