Déclaration
Résumé
M. LUIS GUILLERMO SOLÍS RIVERA, Président du Costa Rica, a tout d’abord rappelé que son pays avait été le premier à établir, en septembre 2016, un accord national pour réaliser les objectifs de développement durable. Dans ce cadre, a-t-il indiqué, le Costa Rica s’est doté d’outils de mesure et de structures adaptés pour mener une campagne efficace de lutte contre la pauvreté, dont la définition d’un indice multidimensionnel de pauvreté. « Cela s’est avéré une découverte capitale », a-t-il affirmé, grâce à laquelle son gouvernement a été en mesure de réduire la pauvreté dans le pays pour la première fois en sept ans.
Fort de cette expérience nationale, le Président a appelé les autres pays, ainsi que le système des Nations Unies, à repenser l’utilisation du revenu par habitant comme principal indicateur du développement des États.
M. Solís Rivera a également appelé le Secrétaire général de l’ONU à mettre en œuvre des stratégies pour renforcer la capacité des pays en développement et coopérer plus efficacement avec les pays à revenu intermédiaire et les pays les moins avancés (PMA). À cette fin, il a insisté sur l’importance des investissements dans l’agriculture familiale, qui constitue selon lui la principale source de revenu pour 70% de la population rurale pauvre et 40% de la population mondiale.
M. Solís Rivera a aussi parlé de l’inégalité entre les sexes, faisant observer que le phénomène n’est pas dissimulé mais est clairement visible à nos yeux. « Regardez autour de vous, a-t-il lancé, il est impératif de prendre des mesures concrètes pour que plus de femmes figurent parmi nos pairs. ». Il a également vivement dénoncé le fait que le salaire moyen d’une femme est inférieur de 23% à celui d’un homme, pour ensuite appeler à l’adoption d’une stratégie multidimensionnelle et intersectorielle pour faire face aux obstacles qui entravent l’autonomisation économique des femmes.
Tournant ensuite son attention sur la question des changements climatiques, le Président du Costa Rica a dit appuyer le Pacte mondial pour l’environnement proposé par la France. Il a appelé à faire preuve d’une plus grande ambition en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques. Le Président a ensuite annoncé que grâce au leadership du Costa Rica et du Chili, l’Amérique latine était sur le point d’établir un instrument régional qui permettrait d’établir des accords plus effectifs dans le cadre de conflits socioenvironnementaux. M. Solís Rivera a également passé en revue les différentes mesures de réduction des émissions qui sont appliquées au Costa Rica. Des politiques ont aussi été adoptées pour protéger la santé des océans et des zones humides.
Sur le plan international, le Président du Costa Rica s’est vivement préoccupé de la nucléarisation de la péninsule coréenne. À la veille de la cérémonie de signature du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, il a salué les 122 États ayant adopté, en juillet dernier, le texte du nouvel instrument.
En plus de proscrire le développement, la production, la fabrication, le transfert, la détention, le stockage, l’installation et le déploiement d’armes nucléaires, M. Solís Rivera s’est félicité du fait que le Traité « interdise formellement » le recours à la menace de l’emploi de telles armes. Répondant aux critiques selon lesquelles l’adoption de cet instrument serait « dénuée de sens », en raison de la non-participation des puissances nucléaires aux négociations, le Président a déclaré que les « efforts en faveur du désarmement ne seront jamais dénués de sens ».
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