Déclaration
Résumé
M. PAUL BIYA, Président du Cameroun, a déclaré que la paix est la condition sine qua non à la survie de l’Humanité et de tout développement durable. Listant les dangers menaçant la paix, il a énuméré le terrorisme, les conflits, la pauvreté et les dérèglements climatiques, avant de s’attarder sur la « secte terroriste » Boko Haram.
« Le Cameroun et les pays voisins font face à cette secte qui, chaque jour, renouvelle ses méthodes et tactiques », a-t-il déclaré, avant d’exprimer son appréciation pour le soutien de ses partenaires dans le combat contre « cette barbarie ».
Le Président du Cameroun a ensuite appelé à une mobilisation générale plus soutenue pour en finir avec ce danger « mortel pour nos peuples, pour nos populations, pour notre indépendance et notre démocratie ». On attend beaucoup, a-t-il ajouté, de la venue de la mission de haut niveau qui doit se rendre dans la région du bassin du lac Tchad, conformément à la résolution 2349 du Conseil de Sécurité.
Rappelant que le Cameroun accueille des milliers de réfugiés centrafricains et nigérians, M. Biya a souligné combien ces personnes étaient blessées, martyrisées et menacées dans leur existence.
Il a ensuite déploré que, malgré les multiples déclarations et résolutions de l’ONU pour promouvoir le développement, la pauvreté persiste dans le monde. L’écart entre pays riches et pauvres ne cesse de se creuser, a-t-il relevé, une situation aggravée par la baisse des prix des matières premières.
M. Biya a mentionné l’Accord de Paris sur les changements climatiques et a tenu à rappeler que le Cameroun en avait été l’un des premiers pays signataires. Il a insisté sur le souhait des pays en développement, qui polluent peu et « méritent de bénéficier de la part des pays riches, qui polluent beaucoup » de moyens multiformes pour promouvoir efficacement, à leur niveau, les objectifs de l’Accord de Paris.
Le Président a par la suite alerté l’Assemblée sur deux urgences pour le continent. La première est la dégradation continue des forêts en Afrique centrale. « Sauvons le bassin du Congo, le deuxième poumon de la planète », s’est-il exclamé. La deuxième urgence concerne le lac Tchad qui est en voie de disparition: cet immense plan d’eau, indispensable à la vie des populations et à la biodiversité, a déjà perdu 90% de sa surface initiale. « Sauvons le lac Tchad », a-t-il encore lancé.
En conclusion, le Président camerounais a tenu à porter le message de l’Afrique au monde. « N’est-il pas grand temps qu’une nouvelle architecture de notre Organisation permette, justement, à l’Afrique de mieux se faire entendre au sein d’une Assemblée générale revitalisée, d’un Conseil de sécurité qui nous ouvre davantage et plus équitablement ses portes », s’est-il interrogé.
« En tant que dirigeants, nous devons faire en sorte que les vies, la dignité et les valeurs humaines prévalent sur les valeurs monétaires », a déclaré.
Déclaration complète
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