Déclaration
Résumé
M. MOKGWEETSI E.K. MASISI, Vice-Président du Botswana, a introduit son discours en notant que, malgré ses imperfections, les Nations Unies restent la seule organisation universelle qui a l’autorité morale et la légitimité pour trouver des solutions globales aux défis actuels. Il a rappelé que la paix et le développement durable étaient étroitement liés et que son pays donnait la priorité à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Il a indiqué que le Botswana avait entamé une série de consultations avec les secteurs privé et public, la société civile, les autorités locales, le monde universitaire, pour formuler le Plan national de développement et la Vision 2036, qui s’alignent avec le Programme 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
M. Mokgweetsi Masisi a également rapporté que son gouvernement avait pris la décision audacieuse de passer d’une politique de réduction de la pauvreté à une politique d’élimination de la pauvreté extrême, avec des résultats significatifs: la population vivant avec moins de 1,25 dollar par jour est passée de 24,5% en 2002-2003 à 6,4% en 2009-2010, une avancée d’autant plus remarquable lorsque l’on sait qu’en 1985-1986, ce pourcentage s’élevait à 59%. Le chômage des jeunes est aussi une des priorités de son pays, et au cours des deux dernières décennies, plus de 25% du budget total du Gouvernement a été consacré à l’éducation.
Après avoir rappelé que son pays figurait parmi les premiers à avoir signé et ratifié l’Accord de Paris sur les changements climatiques, M. Mokgweetsi Masisi a appelé à protéger l’intégrité de cet Accord. Il a notamment demandé aux États-Unis de reconsidérer leur décision de se retirer de cet accord. « Aucun pays ne peut faire face à ce défi seul. Et c’est un peu comme si les récents ouragans et leurs effets désastreux venaient rappeler à l’Administration américaine que les changements climatiques sont réels. » Bien que ne possédant pas de littoral, le Botswana accorde beaucoup d’importance à la protection des ressources marines, et M. Mokgweetsi Masisi s’est réjoui de la récente Conférence sur les Océans qui s’est tenue à New York.
Sur le plan de la paix et de la sécurité, le Vice-Président s’est dit inquiet de la situation au Soudan du Sud, « un pays au bord du précipice ». Il a appelé les pays de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), en tant que garants de l’Accord conclu au mois d’août 2015 sur la résolution du conflit dans le pays, à intervenir de manière constructive auprès des dirigeants et des parties prenantes du Soudan du Sud afin que ces derniers s’engagent de manière inconditionnelle en faveur d’une pleine mise en œuvre de l’Accord.
Concernant la Syrie, le Vice-Président du Botswana s’est dit déçu des échecs répétés du Conseil de sécurité à résoudre la crise, soulignant que l’Assemblée générale devait user de son « autorité morale » quand le Conseil de sécurité est paralysé. Les nombreuses violations du droit international par la République populaire démocratique de Corée sont aussi une source de préoccupations pour M. Mokgweetsi Masisi, qui a appellé la communauté internationale à prendre des décisions rapides et décisives. Il a également rappelé le soutien de son pays à la lutte des peuples du Sahara occidental et de Palestine pour leur droit à l’autodétermination et a annoncé que le Botswana avait établi des relations diplomatiques avec l’État de Palestine depuis le 8 mars 2017. Après avoir condamné le terrorisme, l’extrémisme violent et l’intolérance raciale, le Vice-Président du Botswana s’est félicité de l’adoption du Traité sur l’interdiction complète des armes nucléaires.
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