Déclaration
Résumé
M. JACOB ZUMA, Président de l’Afrique du Sud, a souligné que 2016 avait été marquée dans son pays par la célébration du soixantième anniversaire de la marche des femmes contre les lois racistes et discriminatoires de 1956, et par le quarantième anniversaire du soulèvement de la jeunesse contre l’apartheid en 1976. Aujourd’hui, a poursuivi le Président, l’Afrique du Sud a mis en place un plan de développement national qui s’aligne sur l’Agenda 2063 de l’Afrique et sur les objectifs de développement durable des Nations Unies. Ce plan est centré sur l’élimination de la pauvreté, le relèvement du niveau de vie de la population, et l’industrialisation qui est « la clef du développement et de la prospérité ».
M. Zuma s’est dit très préoccupé par les flux financiers illicites qui privent le continent africain d’une partie de ses ressources. D’après le Groupe de haut niveau chargé de la question des flux financiers illicites en provenance d’Afrique, ceux-ci représentent près de 50 milliards de dollars par an. Le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, la corruption et les prix de transfert pratiqués par les multinationales entravent la croissance économique et la stabilité. L’Afrique du Sud continue d’appuyer les initiatives de la communauté internationale visant à combattre la criminalité financière, a-t-il insisté.
D’après le Président, les inégalités et l’exclusion économique menacent la paix et la stabilité mondiales. Elles constituent « une bombe à retardement ». À travers l’Union africaine et l’Architecture africaine de paix et de sécurité, le continent reste déterminé à résoudre les conflits qui persistent dans la région. L’Union africaine, a-t-il souligné, s’est engagée « à faire taire les armes d’ici à 2020 ».
La situation en Libye, au Soudan du Sud et en République centrafricaine reste prioritaire. M. Zuma a exhorté l’ONU et en particulier le Conseil de sécurité à prendre en considération les vues de l’Union africaine dans les efforts entrepris pour pacifier ces trois pays. Il a renouvelé son appel en faveur d’une représentation de l’Afrique au sein de cet organe. « On ne pas nier ainsi une voix à un milliard de personnes. » Il a également déploré le manque de progrès pour trouver une solution durable aux questions palestinienne et de la République arabe sahraouie. Enfin, le Président a salué le fait que, pour la première fois dans l’histoire de l’Organisation, l’Assemblée générale a été au centre du processus de nomination d’un nouveau secrétaire général.
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