Assemblée générale
    Déclaration
    Israël
    Son Excellence
    Benjamin Netanyahu
    Premier Ministre
    Kaltura
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    Résumé

    « Ce que je vais vous dire va sans doute vous choquer: Israël a devant lui un avenir brillant aux Nations Unies », a déclaré d’emblée M. BENJAMIN NETANYAHU, Premier Ministre d’Israël, tout en reconnaissant que cette affirmation a de quoi surprendre, dans la mesure où, d’année en année, il n’a eu de cesse de dénoncer l’Organisation pour sa « partialité à l’encontre d’Israël ». 

    Pour illustrer cette « partialité », M. Netanyahu a notamment mentionné les nombreuses résolutions votées chaque année par l’Assemblée générale contre son pays, les condamnations régulièrement prononcées par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU « contre Israël plus que contre n’importe quel autre pays au monde » et la décision de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), en 2016, de « nier le lien millénaire qui existe entre le peuple juif et le mont du Temple ».

    « De force morale, les Nations Unies sont passées à une farce morale », a déploré le Premier Ministre israélien, avant d’ajouter: « Mais tout va changer, et bien plus tôt que vous ne le pensez ».  Ce changement, a-t-il affirmé, interviendra ici-même, dans l’enceinte de l’Assemblée générale, à mesure que les gouvernements du monde changent d’attitude vis-à-vis d’Israël.  Il a souligné que, d’ores et déjà, de nombreux pays considèrent Israël comme un « partenaire puissant » sur le plan économique et dans la lutte contre le terrorisme, notamment du fait de l’efficacité de ses agences et services de renseignement.  M. Netanyahu a également indiqué que son pays disposait d’un important savoir-faire dans les domaines de la santé et du recyclage des eaux usées.  « Israël est une puissance mondiale de l’eau », a-t-il affirmé.  Son pays, qui attire à l’heure actuelle près de 20% des investissements mondiaux dans la cybersécurité, est également une « cyberpuissance », a-t-il assuré.

    « Je vais vous surprendre davantage: ce changement intervient également dans le monde arabe », a fait remarquer le Premier Ministre israélien, en affirmant que, pour la première fois, les autres États de la région reconnaissent « qu’Israël n’est pas l’ennemi mais un allié » face, notamment, à l’Iran et à Daech.  Il a ainsi déclaré que les relations diplomatiques d’Israël sont en train de « connaître une révolution ».  Parallèlement à ce changement, il a toutefois rappelé que l’alliance la plus « précieuse » de son pays demeurait celle qu’il entretient avec les États-Unis.  Ce pays est « le plus puissant et le plus généreux qui soit », a-t-il soutenu, sous des applaudissements dans l’enceinte de l’Assemblée. 

    « Mesdames et Messieurs, déposez les armes, la guerre contre Israël aux Nations Unies est terminée! » a demandé M. Netanyahu, tout en précisant qu’il ne laisserait jamais l’ONU dicter à son pays ses intérêts en matière de sécurité.  Le Premier Ministre israélien s’est dit à ce point convaincu du changement des relations entre l’Organisation et Israël qu’il ne serait pas surpris si, dans une dizaine d’années, un premier ministre israélien louait les Nations Unies du haut du podium de l’Assemblée générale.  « Mais pourquoi attendre une décennie? » s’est-il interrogé, en notant que le fait de « diaboliser » Israël ne contribuait pas à améliorer la situation dans la région.

    Faisant référence à la déclaration faite, quelques instants plus tôt, par le Président de la Palestine, M. Mahmoud Abbas, le Premier Ministre israélien a reproché à son homologue de s’en être pris à la Déclaration Balfour de 1917.  « Nous avons là quelqu’un de coincé dans le passé », a-t-il déclaré, avant de faire observer que si le dirigeant palestinien s’est attaqué à cette Déclaration, « c’est parce qu’elle reconnaît le droit du peuple juif à sa propre terre ».  Il a affirmé que les Palestiniens persistent à refuser de reconnaître le droit à un État juif, quelles que soient ses frontières.  « Le conflit perdure car ce que les Palestiniens veulent, c’est Haïfa, Jaffa et Tel Aviv », a-t-il insisté, avant d’annoncer qu’il était prêt à négocier sur tout, « sauf sur notre droit à un État juif ».  Lorsque les Palestiniens accepteront enfin l’idée d’un État juif, a-t-il dit, il sera temps de mettre un terme à cette « tragédie ».

    M. Netanyahu a par ailleurs déclaré que, non seulement les dirigeants palestiniens sont coincés dans le passé, mais ils entravent également l’avenir de leur population en faisant l’apologie du terrorisme et en « procédant à un lavage de cerveau des enfants » pour leur inculquer une culture de la haine.  « En Israël, nous ne faisons pas ça.  Nous éduquons nos enfants dans une culture de paix », a-t-il affirmé, tout en soulignant qu’il s’opposait à l’idéologie de certains extrémistes juifs, comme ceux qui ont perpétré un incendie criminel l’an dernier dans un village en Cisjordanie.  « Les dirigeants palestiniens rémunèrent les terroristes alors que les dirigeants israéliens jettent les terroristes juifs en prison », a-t-il soutenu.

    Par ailleurs, le Premier Ministre d’Israël a indiqué qu’il n’avait pas renoncé à la paix et qu’il avait appelé les dirigeants palestiniens à entretenir un dialogue direct avec Israël.  « Président Abbas, au lieu de parler ici du peuple israélien, je vous invite à venir parler au peuple israélien à la Knesset, et je viendrai volontiers m’adresser aux Palestiniens devant le Parlement à Ramallah », a-t-il proposé.

    Les principales victimes du terrorisme sont des « musulmans innocents », a tenu à rappeler M. Netanyahu.  Pour vaincre l’extrémisme violent, il a appelé à lutter « à la fois dans le monde réel et virtuel ».  Il a indiqué qu’Israël combattait chaque jour les actes des extrémistes, qu’il s’agisse du Hezbollah libanais ou du Hamas, dont il a dénoncé « l’indécence et la barbarie ».

    La menace la plus importante pour la paix mondiale, a toutefois estimé M. Netanyahu, demeure le régime iranien.  Il a souligné que, malgré la signature d’un accord sur le programme nucléaire iranien, l’Iran a procédé à des tirs de missiles balistiques cette année et consolide chaque jour son « réseau terroriste ».  « Israël ne permettra pas au régime terroriste iranien de développer l’arme nucléaire, ni aujourd’hui, ni dans 10 ans, ni jamais », a-t-il martelé, en provoquant une salve d’applaudissements dans la salle  de l’Assemblée.

    Le Premier Ministre d’Israël s’est enfin dit confiant que son pays continuerait à forger, dans les années à venir, une paix durable avec tous les pays voisins.

    Source :
    http://www.un.org/press/fr/2016/ag11826.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Benjamin Netanyahu (Premier Ministre), Israël
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