Déclaration
Résumé
Pour M. SARWAR DANESH, Vice-Président de l’Afghanistan, ce n’est qu’en coopérant qu’il sera possible de faire face aux multiples défis actuels et de promouvoir la paix et la sécurité dans un monde sans haine. « Mais pour cela il faut une ONU beaucoup plus forte », a-t-il estimé, en rappelant son rôle vital en Afghanistan vers une société démocratique.
Brossant le tableau de la situation dans son pays, M. Danesh a rappelé qu’un Gouvernement d’union nationale y est en place depuis deux ans. Toutefois, sa nation « a hérité » d’inégalités et de conflits, mais il reste convaincu que la démocratie est la meilleure réponse à ces problèmes.
Pour parvenir à cet objectif le pays s’est doté d’une Constitution moderne et son gouvernement a fait des réalisations « considérables », notamment en termes d’augmentation de l’accès à l’éducation, de renforcement du système de communication et de télécommunication ou encore de l’amélioration de l’état de droit.
Sur la scène internationale, le Gouvernement d’union nationale a fait ses preuves en tant que partenaire de confiance, avec la lutte contre la corruption, avec la promotion de l’émancipation des femmes, avec les réformes législatives, ainsi qu’avec la nomination fondée sur le mérite des fonctionnaires de haut rang. De plus, une commission a été mise en place en vue de modifier les lois électorales dans le cadre des préparatifs des prochaines élections parlementaires et présidentielle.
Parmi les sujets de préoccupation qui persistent, M. Danesh a évoqué la lutte contre les stupéfiants qui demeure une priorité pour son gouvernement qui coopère dans ce domaine avec le système onusien. Il a salué le fait qu’au dernier sommet de l’OTAN, il a été décidé d’allouer un milliard de dollars aux Forces de défense afghanes jusqu’à fin 2020 et que la la mission de formation des forces afghanes a été prorogée au-delà de 2015.
Dans moins de deux semaines, à la Conférence de Bruxelles, l’Afghanistan et ses partenaires vont se retrouver pour définir la forme de leur nouveau partenariat, a rappelé M. Danesh. Il se réjouit à l’idée de voir ces partenaires promettre de nouvelles contributions pour son pays, compte tenu de la menace terroriste qui le frappe toujours, notamment celle des Taliban et de Daech.
Il a réitéré l’appel de son gouvernement qui demande la nomination d’un représentant spécial des Nations Unies pour la protection des journalistes en Afghanistan. En outre, il demande à la communauté internationale de rester vigilante à l’égard des « havres de paix » qui accueillent les terroristes et a insisté sur le fait qu’il n’y a pas de distinction à faire entre « les bons et les mauvais terroristes ». Son pays n’a eu de cesse de demander au Pakistan de détruire les centres d’accueil de terroristes, mais cet appel est resté lettre morte.
Malgré cette situation sécuritaire difficile, l’Afghanistan « a gardé les portes ouvertes à la négociation en vue d’un accord de paix avec le parti islamiste, et pour faciliter la réintégration des Taliban qui le souhaiteraient. Il considère que les pays islamiques sont ses principaux partenaires et salue la décision de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à promouvoir le processus de paix en Afghanistan.
Face à l’instrumentalisation de la religion, et en particulier de l’islam par ces groupes terroristes, le Vice-Président s’est indigné en invoquant le fait que le Coran stipule sans ambiguïté que le meurtre d’une personne constitue le meurtre de toute l’humanité. À cet égard, il place beaucoup d’espoirs dans la prochaine réunion de la Mecque qui devra se pencher sur l’interprétation du Coran et préciser clairement que l’Islam est contre toute forme de terrorisme.
Soulignant que l’Afghanistan et tous les pays de la région ont des intérêts communs et subissent les mêmes menaces, le Vice-président a insisté sur l’importance de leur coopération à la fois pour préserver la sécurité de la région mais aussi pour son essor économique. À cet égard, son gouvernement réitère l’intérêt de la mise en place d’une voie de chemin de fer entre l’Asie du Sud et l’Asie centrale.
Enfin, il a rappelé la candidature de son pays au Conseil des droits de l’homme pour la période 2018-2020 et a saisi cette occasion pour remercier tous les partenaires internationaux qui se sont tenus aux côtés de son pays au cours des 16 dernières années, en particulier aux troupes de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS).
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