Déclaration
Résumé
Mme KAMLA PERSAD-BISSESSAR, Premier Ministre de la République de Trinité-et-Tobago, a estimé que la gouvernance mondiale ne veut pas dire seulement s’entendre sur des lois, des règles et des pratiques qui placeraient l’ONU au centre de toutes les questions. La gouvernance veut dire tenir les dirigeants et les institutions comptables de leurs actes. La gouvernance mondiale, a-t-elle poursuivi, ne saurait se limiter à l’élaboration d’instruments relatifs à la promotion de la démocratie. Elle devrait être une composante clef des règles « justes et équitables » pour améliorer les perspectives de développement des pays du Sud.
Elle a donc appelé à la création de canaux prévisibles et réguliers pour un dialogue entre le G-20 et le G-192, soit tous les membres de l’ONU. Elle a attiré l’attention de l’Assemblée générale sur les efforts déployés par le Commonwealth pour appuyer les économies vulnérables et a dit son intention, en tant que Présidente de l’association, de promouvoir une coopération renforcée avec l’ONU. Elle a engagé les institutions financières internationales à voir si certaines de leurs politiques n’avaient pas contribué à un perpétuel cycle de pauvreté dans certains États, petits et vulnérables.
La bonne gouvernance, a-t-elle poursuivi, exige des pays développés qu’ils honorent les engagements pris lors du Sommet du Millénaire. Elle a ensuite engagé les États Membres à participer au plus haut niveau à la réunion de l’Assemblée générale, l’année prochaine.
Passant à la question des changements climatiques, elle a réclamé aux pays développés qu’ils réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre de 40 à 50% d’ici à 2020, et de 85% à 90% d’ici à 2050. Mme Persad-Bissessar s’est ensuite penchée sur les problèmes liés à la prolifération des armes légères et de petit calibre. Elle a estimé que l’accord juridiquement contraignant sur les armes conventionnelles devait comporter une clause sur le commerce de ces armes, ainsi qu’un mécanisme de vérification et un régime de sanctions en cas de non-respect. Dans les Caraïbes, a-t-elle fait savoir, les armes de destruction massive sont les armes légères et de petit calibre, a souligné le Premier Ministre.
Elle a également réclamé une action concertée pour répondre au problème du trafic de stupéfiants et a réitéré la proposition de son pays d’inscrire ce trafic parmi les compétences de la CPI. Elle a conclu en annonçant l’intention de sa délégation de présenter à la Première Commission une résolution sur les femmes, le désarmement, le contrôle des armes et la non-prolifération.
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