Déclaration
Résumé
« Les Nations Unies n’ont pas été créées pour conduire l’humanité au paradis, mais pour la sauver de l’enfer », a affirmé M. JEAN ASSELBORN, Ministre des affaires étrangères et européennes du Luxembourg, citant l’ancien Secrétaire général Dag Hammarskjöld. Se félicitant de l’agrément du Programme d’action d’Addis-Abeba et du Programme de développement durable à l’horizon 2030, il a affirmé qu’il fallait tout faire pour aboutir lors de la Conférence sur les changements climatiques, à Paris, à un accord ambitieux et contraignant.
« Ce n’est que tous ensemble, pays d’origine, de transit et d’accueil des migrants, que nous saurons apporter une réponse au défi posé par les mouvements migratoires, dans le bassin méditerranéen, dans les Balkans et ailleurs », a-t-il dit, rappelant la décision prise récemment par l’Union européenne de relocaliser en son sein 120 000 personnes. Au-delà de la gestion de la crise, il a souligné la nécessité de s’attaquer aux causes profondes des migrations et des flux de réfugiés, à savoir aux inégalités de développement, aux conflits et à la violence, à l’absence d’état de droit et à l’impunité.
Estimant que la solution au conflit syrien ne peut être que politique, le Ministre a appelé de ses vœux une transition politique, qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien, conformément au Communiqué de Genève. « Vous pouvez compter sur l’appui du Luxembourg pour contrer Daech et l’extrémisme violent », a également affirmé M. Asselborn.
Le Ministre a plaidé pour un changement de méthode afin de sauver la solution de deux États au Moyen-Orient, « l’heure n’étant plus à la répétition des démarches qui n’aboutissent à rien ». « Il faut promouvoir un nouveau format de négociation, élargir le cercle en y associant davantage les Européens et les pays arabes, réactiver le rôle du Conseil de sécurité et fixer un délai raisonnable pour l’aboutissement des négociations », a-t-il proposé.
Jugeant que les prochaines élections régionales seront cruciales en Ukraine, il a souligné l’obligation qu’elles se tiennent dans tout le pays, « donc également dans le Donbass, sous l’autorité de la loi ukrainienne ». « À chacun de respecter les engagements souscrits dans les accords de Minsk, pleinement et entièrement. » Enfin, le Ministre des affaires étrangères du Luxembourg a encouragé tous les États Membres à soutenir le Code de conduite relatif à l’action du Conseil de sécurité contre le génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre et plaidé pour une réforme du Conseil afin de le rendre plus efficace, plus transparent et plus représentatif.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.