Déclaration
Résumé
M. TOMISLAV NIKOLIĆ, Président de la Serbie, a fait valoir que son pays était le seul, en Europe, dont une partie du territoire avait été saisie et la population expulsée et qu’il faisait aujourd’hui l’objet de tentatives de détournement de son patrimoine culturel de la part de son voisin albanais.
Outre les nombreux monuments historiques et religieux détruits avant 1999, la Serbie risque de se voir aujourd’hui privée d’une partie de son héritage, revendiquée devant l’UNESCO par l’Albanie, a-t-il dénoncé. « Si cette requête devait aboutir, un dangereux précédent serait créé qui ouvrirait la voie à la légalisation de la violence au mépris de l’identité nationale, culturelle et religieuse des peuples », a-t-il prévenu, appelant « tous les présidents » à ne pas permettre que les Serbes soient privés de leur âme.
Par ailleurs, a poursuivi le Chef de l’État serbe, les vagues de migrations massives en provenance du Moyen-Orient constituent à ses yeux le principal défi de l’époque, conséquence de la crise qui secoue la Syrie depuis quatre ans et à laquelle aucune « réponse adéquate » n’a été apportée.
En dépit de ses difficultés économiques, a-t-il souligné, la Serbie fait son possible pour accueillir décemment ces réfugiés. Mais si la communauté internationale, en premier lieu l’Union européenne, « ne fait pas de réels efforts pour résoudre le problème, une catastrophe humanitaire de bien plus grande ampleur menacera le sud-est de l’Europe », a-t-il prévenu.
« Nos frontières sont ouvertes pour les accueillir et les laisser partir », a poursuivi le Premier Ministre. Mais il est pressant de mettre au point un plan global, a-t-il prévenu. « Les États Membres des Nations Unies doivent faire preuve de responsabilité et d’humanité, car cette situation aura des répercussions mondiales », a-t-il conclu.
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