Déclaration
Résumé
Mme DALIA GRYBAUSKAITĖ, Présidente de la Lituanie, s’est inquiétée des menaces qui pèsent sur les principes même de l’ONU avec l’émergence de nouvelles crises, guerres, conflits et extrémismes violents qui ont provoqué le déplacement de plus de 60 millions de personnes. Avec les « criminels » de l’État islamique, coexistent les pratiques les plus barbares et celles des plus sophistiquées de l’information.
Au centre de l’Europe, la Charte des Nations Unies a été violée en toute impunité. De nombreux défis en matière de sécurité sont nés avec la situation en Crimée et en Ukraine, en violation flagrante du droit international.
« On ne peut dire qu’on respecte la Charte des Nations Unies et ignorer ces violations », a lancé la Présidente. Le non-respect de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine a de profondes répercussions sur l’ordre international, a-t-elle insisté. « Si vous fermez les yeux sur les actes commis, ils ne disparaîtront pas pour autant », a-t-elle encore mis en garde.
Face à ces situations, pour garder sa crédibilité, le Conseil de sécurité devrait « au moins » mettre fin au droit de veto en cas de crime contre l’humanité ou de crime de guerre.
Si le Conseil avait pu garantir l’accès humanitaire et, si des mesures avaient été prises pour éviter des bombardements cruels, où en serions-nous en Syrie aujourd’hui? a-t-elle demandé. Mais « il n’a pas agi et des millions de Syriens sont obligés de s’enfuir ». Le monde assiste, aujourd’hui, à la plus grave crise humanitaire de l’histoire.
« Le non-respect du droit crée le pire et nous ne pouvons vivre une telle situation », a déclaré la Présidente de la Lituanie. L’ONU doit s’adapter aux réalités du siècle et disposer des outils nécessaires pour mieux combattre les nouvelles menaces et leurs causes profondes.
Au XXIe siècle, le monde a besoin d’une ONU forte: ou bien on agit maintenant et on partage les fruits de la mondialisation, ou bien les crises et conflits d’un monde interdépendant nous obligeront à réagir à un coût encore plus lourd, a estimé la Présidente avant de conclure que, 70 ans après la création des Nations Unies, « il nous faut démontrer que nous croyons encore fermement à cette Organisation ».
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Sessions antérieures
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