Déclaration
Résumé
M. JACOB ZUMA, Président de l’Afrique du Sud, a estimé que « l’Assemblée générale continue de donner une voix aux sans-voix et aux opprimés ». À cet égard, il s’est félicité de voir le drapeau palestinien flotter au Siège de l’ONU. Notant que le soixante-dixième anniversaire de l’ONU coïncide avec le dixième anniversaire du Document final du Sommet mondial de 2005, il a salué les mesures prises pour réformer l’Organisation. Il a toutefois regretté la quasi-absence de progrès en ce qui concerne la réforme du Conseil de sécurité.
En effet, M. Zuma a jugé « inacceptable et injustifiable » le fait que plus d’un milliard de personnes en Afrique soient encore « exclues en tant que membres permanents du Conseil de sécurité ». Un continent avec une population inférieure à celle de l’Afrique est représenté dans cet organe par trois pays ayant le statut de membres permanents, a-t-il ainsi fait remarquer. « L’ONU ne peut prétendre que le monde n’a pas changé depuis 1945 », a-t-il insisté. « Nous ne sommes plus des colonies. Nous sommes des États souverains libres et indépendants. »
Le Président a aussi estimé que le Conseil des droits de l’homme devrait garantir un équilibre entre les droits civils et politiques et les droits économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au développement. Ce doit être « un mécanisme indépendant et impartial », a-t-il ajouté. Il a assuré que l’Afrique du Sud continuera de combattre le fléau du racisme, de la xénophobie, de la discrimination raciale et de l’intolérance qui y sont associées.
Évoquant les conflits en Afrique, M. Zuma a de nouveau souhaité que le Conseil de sécurité prenne en compte les vues du continent africain et de ses organisations sous-régionales. D’après lui, la situation actuelle en Libye et dans le Sahel est directement liée au fait que « certains membres du Conseil n’ont pas écouté les conseils de l’Union africaine ». Il a également considéré que le principe de la responsabilité de protéger a été « abusé par des intérêts politiques étroits n’ayant rien à voir avec les aspects fondamentaux de la prévention des atrocités de masse ».
Le Président sud-africain a salué l’accord de paix récemment signé par les parties au Soudan du Sud et a demandé à l’ONU d’appuyer le peuple soudanais alors qu’il s’efforce de surmonter ses défis. Par ailleurs, M. Zuma a salué l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030 qui reconnaît clairement le principe de responsabilité commune mais différenciée. Pour l’Afrique du Sud, qui préside le Groupe des 77, un accord à Paris sur le climat qui serait « vide et faible » ne serait pas acceptable, a-t-il averti.
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