Déclaration
Résumé
M. PORFIRIO LOBO SOSA, Président du Honduras, a réaffirmé la volonté de son pays de mettre en œuvre la Charte des droits de l’homme et en particulier le principe selon lequel « nous naissons tous libres et égaux en droits », qui est un principe inviolable. Fort de ce constat, le Président hondurien a ajouté que le droit à l’autodétermination des peuples faisait partie intégrante de ces droits et que c’était dans cet esprit que le Honduras reconnaissait l’État de Palestine et son droit à devenir membre de plein droit de l’Assemblée générale, tout en veillant à garantir la sécurité d’Israël. « Si nous voulons la paix, nous devons rappeler qu’elle se fonde sur les droits de l’homme, le droit des peuples et des nations », a souligné M. Lobo Sosa.
Revenant aux conséquences du coup d’État survenu en juin 2009 au Honduras, il a reconnu qu’il y avait eu une grave détérioration des droits de l’homme dans son pays. Toutefois, a-t-il indiqué, depuis qu’il a lui-même assumé le pouvoir, il s’est attelé à réconcilier le peuple hondurien. Il a saisi cette occasion pour remercier la communauté internationale pour ses efforts de médiation qui ont permis d’aboutir à l’accord de réconciliation de Cartagena. Le Gouvernement du Honduras est déterminé à faire prévaloir une culture des droits de l’homme à travers un dialogue permanent avec tous les groupes de la société, a poursuivi M. Lobo Sosa. À cet effet, il a dit que son gouvernement a mis en place un Secrétariat des droits de l’homme qui a pour mission de conseiller le Président. De plus, la Commission de vérité et de réconciliation a récemment achevé son mandat en présentant au peuple hondurien son rapport et ses recommandations, recommandations que le Gouvernement s’engage à suivre, a-t-il précisé.
Abordant les questions économiques, le Président hondurien a expliqué que, face à la crise économique mondiale, son pays avait essayé de parvenir à un accord national pour relever les défis posés par cette crise. Ainsi, le Pacte social hondurien doit permettre de garantir une croissance économique régulière dans le contexte d’une économie équitable. Les parties prenantes au Pacte sont également en train de définir les réformes nécessaires du système éducatif. Pour ce qui est de la problématique des changements climatiques, le Président a expliqué que même si le Honduras contribuait très peu aux émissions de gaz à effet de serre, cela ne l’a pas empêché de signer tous les protocoles visant à lutter contre les changements climatiques. Par ailleurs, le Honduras a pris des mesures concrètes pour protéger les droits des peuples autochtones, le but ultime étant de mener à bien la réforme constitutionnelle en cours pour en faire un pays multiethnique et multiculturel.
Pour le Président hondurien, l’un des plus grands défis à relever dans la région d’Amérique centrale reste l’insécurité des populations. Face à une escalade sans précédent de la violence et de la criminalité organisée au cours des 10 dernières années, il est urgent d’agir car ces maux sapent le bien-être social et la croissance économique de ces pays a-t-il affirmé. « Tous ces problèmes trouvent leur origine dans le trafic et la consommation de drogues », a précisé M. Lobo Sosa, et même si les pays de la région investissent beaucoup dans la lutte contre le trafic des drogues, leurs efforts resteront vains tant que la demande ne baisse pas dans les pays développés. Par conséquent, a dit M. Lobo Sosa, il faut mettre en place un plan pilote international qui s’attaque autant au volet du trafic de drogues qu’à celui de la consommation des drogues. Le succès d’un tel plan dépendra de la volonté des pays développés, premiers consommateurs de drogues, à agir de manière déterminée pour réduire cette consommation. .
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