Déclaration
Résumé
M. SAMURA M. W. KAMARA, Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la Sierra Leone, a insisté sur la lenteur de la réponse apportée à l’épidémie d’Ebola. « Nos partenaires internationaux ont été lents à reconnaître la menace pour ce qu’elle est, et lorsqu’ils l’ont fait, cela s’est accompagné d’une réaction spontanée de peur et de panique qui a conduit à la fermeture des frontières et à des restrictions aux déplacements de et vers la Sierra Leone », a-t-il dit.
Il a précisé que l’épidémie d’Ebola avait touché la Sierra Leone, et ce pour la première fois, à un moment où le pays était loué par la communauté internationale pour son prompt relèvement après 10 années d’un conflit dévastateur. La communauté internationale a finalement réalisé que l’épidémie d’Ebola était un défi lancé à chacun, a-t-il poursuivi. Si la Sierra Leone et ses « républiques sœurs » sont en première ligne, il a relevé qu’un soutien robuste du monde, tant par voies aérienne que terrestre, était nécessaire pour vaincre une épidémie qui, sous beaucoup d’aspects, est « pire que le terrorisme ».
« Notre peuple vit dans la peur et ne peut comprendre la nature d’une maladie qui prend ses victimes et empêche leurs familles de les enterrer », a-t-il déploré. Il a également mentionné le coût économique de l’épidémie, le PIB de la Sierra Leone devant baisser de 3,3% en 2014, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI). Le Ministre a mentionné les deux axes de la lutte contre Ebola, avec, sur le plan international, une accélération de la mobilisation et le développement de vaccins, et, sur le plan national, des efforts accrus en milieu rural et urbain. « Ebola va plus vite que nous, nous devons disposer de plus de lits médicalisés que de cas de virus pour commencer à avoir un effet », a-t-il affirmé. Rappelant qu’aucun pays n’était protégé contre la menace, il a indiqué que c’est uniquement lorsque le nombre de lits disponibles dépassera le nombre de cas que l’épidémie sera sous contrôle.
Le Ministre a également demandé une révision des interdictions de vols de et vers les pays concernés par Ebola, jugeant qu’elles constituaient une stigmatisation de leurs habitants. Le monde est trop globalisé pour ne pas respecter ses engagements envers une nation démocratique, a-t-il affirmé. « Les Nations Unies ont été fondées avec le mandat de combattre l’insécurité humaine, pas de l’éviter », a-t-il dit. En conclusion, le Ministre a rappelé que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest constituait « une question de vie et de mort pour l’humanité » et vigoureusement plaidé pour une riposte internationale renforcée.
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