Déclaration
Résumé
M. DONALD RABINDRANAUTH RAMOTAR, Président du Guyana, a fait part des progrès accomplis par son pays dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), citant notamment la baisse du taux de pauvreté, un meilleur accès des enfants à l’école et l’amélioration des services de santé. Malgré l’impact de la situation financière internationale sur notre économie, nous avons réussi à maintenir une croissance au cours des huit dernières années, a-t-il ajouté. Le Président guyanais a remarqué que les progrès avaient été inégaux selon les pays, certains, ravagés par des conflits, ayant même reculé sur la voie du développement. Le monde aurait pu avancer davantage sur cette voie, a-t-il estimé, si les partenariats attendus avaient été formés.
Les écarts entre les populations les plus pauvres et les plus riches dans le monde se creusent, s’est inquiété le Président. Les 1% les plus riches possèdent 46% de la richesse mondiale, tandis que les 50% les plus pauvres détiennent seulement 0,7% de cette richesse. Il a regretté l’insuffisance du transfert de ressources des pays développés vers les pays en développement. En outre, a-t-il ajouté, les pays développés n’ont pas apporté le soutien qu’on attendait d’eux en termes de partenariats, comme le prévoyait pourtant l’OMD 8. Seulement une demi-douzaine de pays développés ont tenu la promesse qu’ils avaient faite de consacrer 0,7% de leur PNB à l’aide publique au développement (APD), a-t-il aussi remarqué avec déception.
Fort de ces constatations, le Président guyanais a invité les États Membres à intégrer, dans le programme de développement pour l’après-2015, un engagement à fournir l’APD promise à une certaine échéance. Il a aussi souhaité que ce programme prévoie un cadre mondial de gestion des droits de la propriété intellectuelle qui place le développement en son centre. Il faut également prévoir une architecture mondiale qui tienne compte des asymétries en termes de développement, ainsi qu’un cadre qui permette aux investissements du secteur privé d’être cohérents avec le programme de développement, a dit M. Ramotar. Il a exprimé à cet égard son appréciation envers les recommandations faites par le Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable.
Le futur programme de développement doit aussi être suffisamment souple pour traiter les besoins particuliers de pays comme les petits États insulaires en développement (PEID), a ajouté le Président. Il a fait remarquer que les pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), qui deviennent des pays à revenu intermédiaire, ne peuvent plus de ce fait recevoir de financements à des taux préférentiels, alors qu’ils sont en outre très endettés. Il a appelé la communauté internationale à reconsidérer cette approche en prévoyant un indice de vulnérabilité, ainsi qu’un allègement de la dette qu’ont accumulée ces pays pour rendre leurs économies durables.
M. Ramotar a ensuite abordé la question de Palestine, plaidant la cause du peuple palestinien, et il a évoqué les situations en Syrie et en Iraq en condamnant le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Il a aussi parlé de la situation en Ukraine en demandant d’inviter toutes les parties à la table de négociation. S’agissant de la crise de l’Ebola, il a salué la réponse rapide et le leadership dont ont fait preuve Cuba et les États-Unis pour aider les pays de l’Afrique de l’Ouest. Enfin, M. Ramotar a appelé de ses vœux la réforme du Conseil de sécurité et des institutions financières internationales.
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