Déclaration
Résumé
M. JUAN MANUEL SANTOS CALDERÓN, Président de la Colombie, a déclaré que, dans un monde marqué par des mauvaises nouvelles, le terrorisme et les maladies, il voulait apporter une lueur d’espoir à cette Assemblée: il espère, qu’après près d’un demi-siècle de conflit, la Colombie connaîtrait très bientôt la paix. Si cela se réalise, alors l’espoir de paix est permis dans toutes les régions du monde, a assuré M. Santos Calderón qui s’est dit confiant dans le fait que cet objectif est à portée de main dans son pays.
Le processus qui a eu lieu à la Havane au cours des deux dernières années avec les représentants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a été sérieux, réaliste, efficace et crédible et a conduit à des résultats concrets, a-t-il expliqué. Un programme en cinq points a été convenu, et des accords ont d’ores et déjà été trouvés sur trois d’entre eux à savoir le développement rural global, la participation politique et le problème du trafic illicite de drogue.
Revenant sur la question de la participation politique, M. Santos Calderón a expliqué que le but était d’élargir la démocratie, de promouvoir la participation des citoyens et de consolider la paix de manière à n’avoir jamais plus à associer « politique et armes ». Il a également été convenu de démanteler les structures mafieuses de la drogue et de promouvoir un programme national de substitution des cultures et de développement alternatif. L’accord prévoit en outre que les FARC mettent un terme aux relations qu’elles pourraient avoir avec les milieux de la drogue et qu’elles participent à la lutte contre ce problème.
Les discussions sur les deux derniers points vont bon train et portent sur la question des victimes et la fin du conflit. En effet, le conflit a fait des millions de victimes qui sont restées sans voix jusque-là et qui sont aujourd’hui placés au cœur du processus, a expliqué M. Santos Calderón. Il s’agit de garantir leurs droits à la justice, à la réparation, à la vérité mais au-delà de tout, de faire en sorte qu’il n’y ait jamais plus de victimes, a précisé le Président. Concrètement, dans un exercice inédit dans le monde, les victimes expliquent leurs cas et présentent leurs revendications devant des négociateurs du Gouvernement et du groupe rebelle. Ce sont les principaux protagonistes et bénéficiaires de la paix, a assuré M. Santos Calderón.
De plus, un sous-comité formé de militaires et de police a été mis en place pour se pencher sur les modalités concrètes du cessez-le-feu bilatéral final, ainsi que sur la démobilisation et le désarmement, une fois l’accord final signé. À ce moment-là, le plus grand défi de la Colombie sera de réintégrer ceux qui ont été démobilisés, d’assurer la présence de l’État dans les anciennes zones de conflit. Ainsi, la Colombie compte sur le soutien de la communauté internationale et lui lance un appel en ce sens dès maintenant.
Au plan mondial, l’un des moteurs des conflits est le trafic illicite de drogue, et la Colombie a promu une discussion sérieuse sur les aspects et méthodes techniques et objectifs de la « guerre contre la drogue ». Elle a obtenu un consensus des pays d’Amérique latine lors de la dernière session de l’Assemblée générale de l’Organisation des États américains (OEA) au Guatemala la semaine dernière. C’est la preuve qu’il est possible d’avancer et de travailler ensemble et d’être mieux préparés pour la session spéciale des Nations Unies sur les drogues qui doit avoir lieu en 2016, a souligné le Président.
Pour son deuxième mandat, M. Santos Calderón s’est fixé des objectifs ambitieux, notamment de faire de la Colombie le pays le plus éduqué d’Amérique latine d’ici à 2025, ce qui s’inscrit dans l’approche du développement durable et de développement humain post-2015. Il a affirmé que ces objectifs étaient réalisables compte tenu des bonnes performances économiques que connaît son pays, et il espère que le même scénario sera possible dans le reste du continent et dans les Caraïbes.
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