Déclaration
Résumé
M. JUAN ORLANDO HERNÁNDEZ, Président du Honduras, a rappelé la grave crise politique que son pays avait traversée en 2009. Malgré cela et malgré la pauvreté et les catastrophes naturelles, le Honduras pratique la démocratie participative, a-t-il assuré. Le pays s’est doté d’un Plan intitulé « Tous pour une vie meilleure » qui soutient les familles les plus pauvres et lutte contre la corruption, ainsi que d’une plateforme pour l’emploi et le développement économique, appelée « ZEDE ». Ce cadre, qui a été adopté après une révision de la Constitution, couvre les domaines juridique, économique, administratif et politique, a-t-il précisé. Sur le plan économique, par exemple, il a expliqué que le Honduras offre un marché ouvert régi par des règles simples, qui permet de créer de bons emplois.
Le Président a aussi parlé des Alliances public-privé, un modèle participatif d’entreprises publiques et privées. « Nous construisons en outre un couloir logistique interocéanique pour relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique ». M. Hernandez a expliqué le grave problème de la migration des enfants vers l’Amérique du Nord, beaucoup d’entre eux n’étant même pas accompagnés par un adulte. « Notre pays est le territoire d’une guerre qui n’est pas la nôtre, a-t-il dit en appelant à s’attaquer au problème de la drogue, du côté des producteurs comme des consommateurs, et en soulignant que les enfants sont un maillon de ce trafic ». Il a souhaité qu’un accord soit trouvé pour résoudre cette crise, sachant que le Honduras est seulement un point de passage du trafic de drogues, n’étant ni producteur ni consommateur.
Si on parle de ce qui se passe dans d’autres régions du monde, des situations que nous condamnons, on parle très peu des problèmes des millions de familles qui vivent dans le triangle noir en Amérique centrale, a regretté le Président. Quelle est la différence entre les personnes déplacées à cause des violences dans d’autres régions et les personnes déplacées du fait de la violence causée par la criminalité transnationale organisée et le trafic de drogues? La différence c’est que les premières viennent frapper à la porte des États-Unis, a-t-il répondu. Il a donc demandé que la région cesse d’ignorer ce drame humain en Amérique centrale.
Venant aux questions de développement économique, le Président du Honduras a plaidé en faveur d’un traitement commercial égal à celui accordé aux pays d’Asie. De combien d’argent a besoin un être humain pour être heureux? Pour répondre à cette question, il a évoqué les entreprises humanitaires de l’un des hommes les plus riches du monde, Bill Gates, avant de l’inviter à venir travailler au Honduras. Citant ensuite le pape François, il a souligné qu’on n’a jamais vu des déménageurs suivre un corbillard: personne n’est enterré avec ses biens. Il y a un trésor que personne ne peut nous voler: ce n’est pas ce que nous avons économisé mais ce que nous avons donné aux autres, a dit le Président d’un pays où 43% de la population du Honduras vit avec moins d’un dollar par jour et où le Gouvernement fait des efforts pour les sortir de leur condition.
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