Déclaration
Résumé
Mme MICHELLE BACHELET, Présidente du Chili, a déclaré que l’instabilité et le manque de cohésion sociale constituaient une menace à la paix, à la sécurité, au respect des droits de l’homme, au développement et à la démocratie. « En d’autres termes, ils menacent tout ce en quoi nous croyons et qui forme le socle des Nations Unies et de notre engagement en tant que dirigeants ».
Pour Mme Bachelet, l’ONU doit continuer d’être ce lieu incontournable où les plus grands défis peuvent être relevés. Elle a souligné que le Conseil de sécurité aidait à prévenir les crises et à les résoudre, à travers notamment les opérations de maintien de la paix, qui, de plus en plus, « se concentrent sur la protection des civils ». La Présidente chilienne a toutefois noté qu’à maintes reprises, les membres du Conseil n’étaient pas parvenus à des accords sur les crises les plus graves, en Syrie et en Ukraine notamment, sapant de fait la légitimité et la crédibilité du principal organe international de maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Après avoir réaffirmé la nécessité de respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté de tous les États Membres ainsi que les droits des minorités, elle a déclaré que le Chili demeurait convaincu de l’importance qu’il y a à élargir la composition du Conseil et de le réformer sur la base de la proposition française de renoncer au droit de véto dans les situations impliquant la responsabilité de protéger.
S’agissant du développement durable, Mme Bachelet a jugé que l’établissement de l’agenda du développement durable pour l’après-2015 devrait recevoir le soutien politique des gouvernements et sociétés de toutes les régions du monde. Elle a ajouté que le processus en question représentait une opportunité à saisir pour, sur la base d’objectifs quantifiables et spécifiques, s’attaquer aux problèmes sociaux et économiques communs à l’ensemble des États. Dans une allusion à la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, Mme Bachelet a insisté sur le fait que les femmes devaient être au cœur du nouveau mécanisme international de paix et de développement. « Nous croyons que la pleine intégration des femmes dans tous les secteurs de la société est un préalable à la réalisation du développement et devrait par conséquent être une priorité de l’agenda pour l’après-2015 », a-t-elle ainsi dit.
Mme Bachelet a indiqué que pour les Hispaniques, la cohésion sociale était la première priorité: « Les inégalités sont l’une des plus grandes menaces au développement comme à la sécurité internationale, car elles favorisent l’instabilité et nous empêche d’avancer sur la voie d’un développement inclusif en vue de mettre fin à l’exclusion et à la pauvreté ». Se référant aux progrès réalisés par son pays, Michelle Bachelet a souligné l’importance des réformes fiscales pour pérenniser la gratuité de l’éducation et celle des réformes politiques pour renforcer le cadre démocratique et la légitimité des institutions. « À terme, ce que nous voulons, c’est renforcer le droit d’avoir des droits », a-t-elle martelé.
Sur le changement climatique, la Présidente du Chili, qui a rappelé qu’à l’instar d’autres nations d’Amérique du Sud, son pays s’était engagé à réduire de 20% son taux d’émissions à l’horizon 2020, a plaidé pour l’établissement de mécanismes de responsabilisation. Enfin, elle a attiré l’attention sur la nécessité de renforcer le multilatéralisme dans au moins trois domaines fondamentaux: le renforcement du leadership politique du Secrétaire général de l’ONU, de la capacité d’action de l’Organisation sur le terrain et des partenariats au développement entre les pays, les organismes internationaux, la société civile et le secteur privé.
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