Déclaration
Résumé
« Je viens de Damas, capitale d’un lieu de civilisation qui pendant 60 ans a été sous le joug de la répression », déclare le Président Ahmed al-Sharaa.
« Des combattants du monde entier ont livré bataille en Syrie pour vaincre un régime criminel et nous avons remporté la victoire pour les mères des martyrs et pour le monde ».
La Syrie, qui exportait les crises, a désormais des solutions à proposer, s’est enorgueilli le Président, M. Ahmed al-Sharaa, en promettant la traduction en justice des responsables du bain de sang.
Nous avons rempli le vide du pouvoir, lancé un dialogue inclusif et planifié les élections législatives. En attendant, a plaidé le Président, nous réclamons la levée de toutes les sanctions.
Nous voulons rétablir la gloire et la dignité de la Syrie maintenant que le mensonge a péri, que la vérité a triomphé et que la Syrie retrouve son rang.
Nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire syrienne, intitulé « Paix, prospérité et développement ».
Nous avons souffert mais résisté et c’est pourquoi nous sommes aux côtés du peuple de Gaza, a souligné le Président, en prévenant que les frappes israéliennes contre son pays pourraient faire naître de nouvelles crises.
Le Président syrien Ahmad Al-Sharaa a profité de sa première participation au débat annuel de l'Assemblée générale des Nations Unies pour présenter un programme ambitieux de réformes et de reconstruction, promettant une diplomatie équilibrée, une justice transitionnelle et une représentation inclusive, alors que le pays tourne « la page d'un passé tragique. »
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Vous pouvez également lire l'article publié en ourdou par ONU Info sur la déclaration faite par le Président de la République arabe syrienne lors du débat général.
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Il y a un an, M. Al-Sharaa était à la tête d'un groupe rebelle basé dans le nord-ouest de la Syrie avant de mener une offensive militaire rapide qui a renversé le régime de Bachar Al-Assad à Damas le 8 décembre 2024.
« Dès la chute de l'ancien régime, nous avons défini une politique stratégique claire, fondée sur trois piliers : une diplomatie équilibrée, la sécurité et la stabilité, et le développement économique », a-t-il déclaré mercredi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU.
Il a promis que la Syrie se reconstruisait désormais en établissant un nouvel État, en mettant en place des institutions et des lois garantissant les droits de tous sans exception.
Justice transitionnelle
M. Al-Sharaa a indiqué que des commissions avaient été créées pour la justice transitionnelle et pour enquêter sur le sort des personnes disparues, tandis que des travaux étaient en cours pour l'élection d'un conseil législatif. Les institutions civiles et militaires ont été restructurées, l'ancienne bureaucratie a été dissoute et un « gouvernement de compétence » a été mis en place pour renforcer la participation.
Il a souligné le rétablissement complet des relations internationales et l'établissement de nouveaux partenariats régionaux et mondiaux, comme en témoigne la levée partielle des sanctions.
« De grandes entreprises régionales et internationales ont déjà commencé à entrer dans le marché syrien, contribuant par leurs investissements et la reconstruction », a-t-il dit, tout en appelant à la levée de toutes les sanctions afin qu'elles ne « freinent plus le peuple syrien ».
De la tourmente au renouveau
Le Président Al-Sharaa a présenté la Syrie comme une nation passant de la tourmente au renouveau. « Une terre de civilisation et de culture anciennes mérite d'être un État de droit. Protéger chacun, préserver les droits, garantir les libertés et favoriser l'épanouissement de la vie tout en tournant la page d'un passé tragique », a-t-il affirmé.
Il a également promis que la Syrie rendrait des comptes, soulignant que son pays avait mis en place des commissions d'enquête pour enquêter sur les récentes violences interconfessionnelles. « Je m'engage à traduire en justice tous ceux qui seront tenus responsables des effusions de sang », a-t-il déclaré.
Parallèlement, il a dénoncé la poursuite des frappes israéliennes sur le territoire syrien, les considérant comme une menace pour la stabilité régionale, et a réitéré l'engagement de Damas envers l'accord de désengagement des forces de 1974, qui a mis fin aux hostilités de la guerre du Kippour sur le front syrien en établissant un cessez-le-feu et une zone tampon sous supervision des Nations Unies. « Nous sommes engagés dans le dialogue », a-t-il dit, appelant la communauté internationale à soutenir la Syrie face aux attaques.
Déclaration complète
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Sessions antérieures
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