Déclaration
Résumé
La Première Ministre Mottley met l’accent sur la « crise de vérité et de confiance. »
« Lorsque nous perdons la vérité partagée, nos pays et notre société mondiale perdent leur centre de gravité. »
Derrière toutes les crises mondiales se cache la crise de la vérité et de la confiance, a déclaré la Première Ministre de la Barbade. « Lorsque nous perdons la vérité partagée, nos pays et notre société mondiale perdent leur centre de gravité », a-t-elle insisté, « quand nous manquons de vérité et de confiance, le droit devient du théâtre, les informations deviennent un spectacle et la science devient juste une autre opinion ». Le monde actuel ressemble de manière inquiétante à celui d’il y a 100 ans, a constaté Mme Mia Amor Mottley, pour qui cela devient encore plus évident avec la fermeture des frontières aux biens et aux personnes.
« Le monde a besoin d’un nouveau départ », a continué la Première Ministre; « nous devons avant toute chose déterminer si nous partageons toujours les mêmes valeurs qui sous-tendent la Charte. Nous ne pouvons pas partir du principe que la situation est restée inchangée ».
Pour préserver l’ordre fondé sur des règles à un moment où d’autres refusent de financer, nous devons nous rappeler que si un ou deux ou trois pays quittent l’ONU de 193 membres, la somme de ce qui reste n’est pas égale à zéro, a affirmé Mme Mottley. Elle a souhaité que la réforme de l’ONU ne soit pas uniquement le résultat de contraintes budgétaires et de mesures de réduction des coûts, mais axées sur les personnes et les résultats. À cet égard, le Pacte pour l’avenir fournit une feuille de route pour la protection des générations futures. Et les deux instruments pour réglementer l’intelligence artificielle doivent être la priorité pour éviter d’exposer les populations au risque d’exploitation et de déformation des faits.
Concernant le climat, Mme Mottley a proposé une voie qui consiste à se concentrer sur les émissions de gaz à effet de serre plutôt que sur l’industrie des combustibles fossiles, et à mettre en place un cadre juridiquement contraignant sur le méthane. La feuille de route de Bakou à Belém doit garantir les ressources nécessaires de 1 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035. Elle ne doit pas subir le même sort que le Fonds pour les pertes et dommages, qui reste largement sous-capitalisé, avec moins de 800 millions de dollars promis et seulement la moitié de ces promesses effectivement réalisées.
Enfin, la Première Ministre a demandé pour Haïti un plan de soutien à long terme qui réponde à ses besoins en matière de sécurité et de développement. Elle a averti que le renforcement de leurs moyens militaires par le Venezuela comme par les États-Unis dans le sud de la Caraïbe expose cette région à un risque disproportionné.
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