Assemblée générale
    Déclaration
    Islande
    Son Excellence
    Thórdís Kolbrún Reykfjörd Gylfadóttir
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    Mme THÓRDÍS KOLBRÚN REYKFJÖRD GYLFADÓTTIR, Ministre des affaires étrangères de l’Islande, a rappelé que l’ONU est issue d’un désastre, mais porteuse d’un avenir meilleur où les différends se règlent pacifiquement.  Pour son pays, devenu une république indépendante pendant la même période, il est primordial de préserver ce système multilatéral, a-t-elle déclaré.  Cependant, citant le Secrétaire général, elle a ajouté que l’on ne peut construire l’avenir de nos petits-enfants avec des systèmes conçus pour nos grands-parents. Nous vivons une ère de changements profonds, a-t-elle poursuivi, notant que les technologies changent la manière dont les gens vivent la réalité.  À travers elles se livre une bataille pour l’attention, les convictions et les croyances des personnes. Cette bataille, a-t-elle averti, ne sera pas nécessairement gagnée par ceux qui partagent la croyance en la paix et la prospérité, ou qui ont foi dans les droits humains et dans l’égalité des nations.  S’alarmant de la perte de confiance dont souffrent les institutions démocratiques du monde entier, la Ministre a dénoncé « les acteurs malveillants qui sapent l’ordre social à travers le monde, en répandant la suspicion, la peur et la colère ».  Selon elle, le danger ne vient pas d’individus isolés, mais de vastes réseaux d’agents, rémunérés ou non. 

    Dénonçant l’agression russe à grande échelle contre l’Ukraine, Mme Gylfadóttir, a considéré que la Russie a dérogé à ses obligations en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.  Elle a qualifié d’imprudent et dangereux son usage répété de la menace nucléaire.  Rappelant ensuite que l’Islande a condamné les attaques du 7 octobre contre Israël et continue de demander la libération inconditionnelle de tous les otages, elle a rappelé que « le droit du peuple palestinien à l’autodétermination est lui aussi au-dessus de tout débat ». Condamnant toutes les violations du droit international, elle a lancé un appel à un cessez-le-feu immédiat et à l’arrêt de toutes les activités de colonisation.  Les craintes d’escalade ont été confirmées, s’est-elle alarmée, mentionnant les récents développements au Liban.

    La Ministre a rappelé que son pays est candidat aux prochaines élections au Conseil des droits de l’homme pour la période 2025-2027.  Si elle est élue, l’Islande inclura les droits LGBTI+ dans sa liste de priorités, a-t-elle informé.  Déplorant que seules 19 femmes s’expriment à l’Assemblée générale cette semaine, soit moins de 10% des intervenants, elle a jugé incompréhensible qu’il existe aujourd’hui encore des sociétés où les femmes et les petites filles n’ont pas le droit d’aller à l’école, de rire en public ou de prendre part à des conversations en dehors du foyer.  Citant la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, elle a demandé que les Taliban soient obligés de rendre des comptes. 

    Préoccupée par les conséquences des changements climatiques, elle a souligné leur rôle sur la santé des océans, dont son pays dépend tout particulièrement. Toutefois, a-t-elle voulu croire, l’action climatique est à même d’atténuer l’élévation du niveau de la mer.  Saluant en outre l’action de l’ONU dans le domaine de la protection de la mer, notamment avec la Convention du Droit de la mer, elle a partagé sa préoccupation face à la remise en cause de ces principes en mer de Chine méridionale.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12639.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Thórdís Kolbrún Reykfjörd Gylfadóttir (Ministre des affaires étrangères), Islande
    Photo ONU

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