Assemblée générale
    Déclaration
    Égypte
    Son Excellence
    Badr Ahmed Mohamed Abdelatty
    Ministre des affaires étrangères
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    Résumé

    M. BADR AHMED MOHAMED ABDELATTY, Ministre des affaires étrangères, de l’émigration et des Égyptiens de l’étranger de l’Égypte, s’est inquiété de l’érosion du système international du fait de son manque d’efficacité, des inégalités et de politiques de deux poids, deux mesures. La revitalisation du système onusien doit se fonder sur la reconnaissance qu’il n’existe aucune alternative au système multilatéral des Nations Unies, et que les défis interdépendants et transfrontaliers de notre monde dépassent les capacités de tout État ou un groupe d’États de les surmonter, a-t-il plaidé.

    « L’agression » israélienne brutale de Gaza et de la Cisjordanie, qui perdure depuis près d’un an, constitue une tache sur la conscience de la communauté internationale et ses institutions, lesquelles sont incapables de déployer un minimum d’efforts pour y mettre fin et l’empêcher d’entraîner toute la région dans l’abîme, affirmé M. Abdelatty.

    Le Ministre a en outre condamné fermement l’agression lancée par Israël contre le Liban qui pousse ce pays au bord du gouffre, en violation flagrante de sa souveraineté.  Il s’est opposé à toute tentative de « liquider » la question palestinienne par des déplacements forcés ou des politiques de remplacement de la population.  Pour sa part, l’Égypte a déployé des efforts de médiation en coopération avec le Qatar et les États-Unis, efforts qu’Israël a fait échouer, a dénoncé le Ministre.  Il a néanmoins salué les positions courageuses du Secrétaire général et d’autres entités de l’Organisation, en particulier l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), rappelant que plusieurs membres de son personnel étaient tombés sous les balles de l’occupant israélien.

    Afin de réparer une « injustice historique » envers le continent africain et assurer une juste représentation de l’Afrique au Conseil de sécurité, M. Abdelatty a réaffirmé l’attachement de son pays au consensus d’Ezulwini.  Mais, a-t-il ajouté, il sera impossible de parler de participation réelle du continent au système de Nations Unies sans une réforme « radicale » de l’architecture financière mondiale et des institutions financières internationales, y compris les banques multilatérales de développement.

    Face aux défis communs des de la gouvernance et des changements climatiques, le Ministre a prôné le principe de responsabilité commune mais différenciée. Il a rejeté toute approche unilatérale sur les questions relatives à la gestion des ressources mondiales et au règlement des différends qui en découlent, en particulier dans le cas de la gestion des cours d’eau transfrontaliers internationaux.  Le principe de coopération avec les pays frères du bassin du Nil constitue le pilier de l’approche égyptienne sur cette question, a-t-il affirmé.  Il a néanmoins ajouté qu’en dépit de tels efforts, l’Éthiopie poursuit sa politique « d’atermoiements et d’intransigeance » en s’efforçant d’imposer un fait accompli concernant l’exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, en violation du droit international et sans égard à son impact sur la vie de millions de personnes.

    « Aucune région du monde n’est plus touchée par le déséquilibre croissant du système de sécurité collective que l’Afrique et le Moyen-Orient », a encore dit le Ministre.  Il a regretté la multiplication des opérations de maintien de la paix par le Conseil de sécurité alors que cet organe est incapable d’arrêter la « maladie des conflits » et se contente d’en « traiter les symptômes ».  Il a estimé que toute solution doit d’abord s’appuyer sur un processus politique global, que ce soit au Soudan ou en Libye.  Dans ce dernier pays, il a souligné l’importance de surmonter la période de transition en organisant simultanément des élections présidentielle et législatives dans les meilleurs délais. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12639.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Badr Ahmed Mohamed Abdelatty (Ministre des affaires étrangères), Égypte
    Photo ONU

    Sessions antérieures

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    Première déclaration

    L’Égypte a catégoriquement rejeté la position de l’Éthiopie, l’accusant d’être la principale source de menace à la paix et à la sécurité dans la région avec l’accord qu’elle a conclu qui viole la souveraineté de la Somalie.  Il a aussi dénoncé le fait que l’Éthiopie pense qu’elle contrôle le Nil et qu’elle peut priver l’Égypte de son accès historique à ce fleuve.  Il a appelé l’Éthiopie à faire preuve de responsabilité en arrêtant de menacer ses voisins.

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    Deuxième déclaration

    C’est l’Éthiopie, a rétorqué le représentant de l’Égypte, qui envoie des armes, y compris, aux terroristes, pour créer l’instabilité dans la Corne de l’Afrique.  Nous parlons ici du respect du droit international s’agissant des ressources en eau, a souligné le délégué, reprochant à l’Éthiopie de politiser les questions relatives au Nil.  Nous avons le droit, a martelé le représentant, de protéger nos ressources, conformément à la Charte des Nations Unies.

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