Assemblée générale
    Déclaration
    République démocratique du Congo
    Son Excellence
    Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. FÉLIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré qu’en cette période critique, le multilatéralisme revêt une importance cruciale.  Il a indiqué que pour relever le défi de la révolution du numérique, des réformes globales sont nécessaires, impliquant une réévaluation de l’architecture financière internationale et un financement adéquat.  C’est pourquoi la RDC aspire à attirer des investissements pour développer la connectivité en Afrique, et appelle à la coopération des partenaires multilatéraux et des opérateurs de télécommunications, avec à la clef un transfert des connaissances.  « Cela comprend la formation de partenariats viables autour du projet hydroélectrique Grand Inga qui vise à répondre à la demande énergétique croissante de notre continent, exacerbée par la prolifération des objets connectés », a-t-il expliqué.  De plus, il est essentiel de renforcer la traçabilité des minerais stratégiques, indispensables aux équipements technologiques, afin d’assurer une exploitation responsable et durable de nos ressources.  La pleine participation et l’engagement des jeunes, tant des filles que des garçons, sont également primordiaux pour bâtir une société durable et inclusive.

    M. Tshisekedi a ensuite jugé que la situation dans l’est de la RDC est particulièrement préoccupante, notamment avec la résurgence du groupe terroriste M23, soutenu par le Rwanda, qui a provoqué une crise humanitaire sans précédent, avec près de sept millions de déplacés internes.  Cette agression constitue une violation majeure de notre souveraineté nationale, a-t-il dénoncé, appelant la communauté internationale à condamner fermement ces actes et à imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda pour son rôle déstabilisateur.

    Il a également exigé le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises du territoire de la RDC.

    Bien que les récentes initiatives diplomatiques, telles que les pourparlers de Luanda, soient encourageantes, elles ne doivent aucunement occulter l’urgence de cette action essentielle, a-t-il avancé.  Il a assuré que son pays ne ferme pas la porte à toute opportunité qui l’amènera à cette paix tout en n’aliénant pas sa souveraineté, encore moins son intégrité territoriale.  En assurant une transition post-MONUSCO, nous priorisons également le rapatriement des combattants étrangers, a poursuivi le Président de la RDC. Au-delà de l’aide humanitaire immédiate, une approche à long terme centrée sur la justice, la réconciliation et le développement durable est essentielle pour permettre aux victimes de se reconstruire et de retrouver une vie digne, a-t-il indiqué.  C’est pourquoi le Gouvernement de la RDC a décidé d’institutionnaliser la journée du 2 août qui est dédiée aux victimes des crimes odieux perpétrés par des rebelles soutenus par des multinationales et des États de la région.

    Sur le plan de la mise en œuvre des ODD, le Chef d’État a souligné qu’une feuille de route a été élaborée afin d’accélérer les progrès et de répondre aux enjeux du Programme 2030.  Pour cela, le pays a besoin d’investissements annuels d’environ 32 milliards de dollars.  Il a relevé que les bassins forestiers amazonien, congolais et de Bornéo-Mékong abritent plus de 80% des forêts tropicales et jouent un rôle crucial dans la lutte contre les changements climatiques, tout en fournissant des services écosystémiques vitaux.  Il est donc impératif que l’amélioration des conditions socioéconomiques des communautés locales, qui jouent un rôle clef dans la préservation de ces forêts, soit placée au centre des priorités de la gouvernance mondiale.  Pour sa part, la RDC met en place des instruments juridiques et des dispositifs institutionnels visant à renforcer sa position sur le marché mondial du carbone, tout en restant ouverte à des partenariats en conformité avec l’Accord de Paris et ses lois internes.

    Évoquant également la question de l’égalité des sexes, le Président a indiqué que le Gouvernement a mis en place une stratégie de lutte contre les violences basées sur le genre, axée sur la prévention, la protection et la réparation des victimes.  En outre, il a appelé à la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies pour les pays africains.  En tant que principal décideur au sein de l’ONU, cet organe doit intégrer des représentants africains parmi ses membres permanents avec toutes les prérogatives reconnues, notamment le droit de veto pour garantir une juste représentation géographique, a-t-il expliqué.  « Nous, Africains, tenons cette exigence avec la plus grande détermination », a-t-il lancé.  Il a aussi annoncé la candidature de la RDC au Conseil de sécurité pour la période 2026-2027.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2024/ag12634.doc.htm
    Dépêche associée

    A la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République démocratique du Congo (RDC) a plaidé mercredi pour des investissements permettant de développer la connectivité en Afrique et a souligné le rôle de son pays dans la préservation des forêts tropicales.

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    Photo

    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (Président), République démocratique du Congo
    Photo ONU

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