Déclaration
Résumé
M. VIVIAN BALAKRISHNAN, Ministre des affaires étrangères de Singapour, a dépeint le monde comme un endroit troublé par les ravages causés par les pandémies, les catastrophes naturelles et maintenant la guerre d’invasion de la Russie contre l’Ukraine. Il a évoqué notamment le violent coup d’État au Myanmar qui a privé le peuple de la paix et du développement. Tous les pays doivent travailler ensemble pour élaborer des solutions multilatérales cohérentes et concrètes, a-t-il recommandé en soulignant que l’ONU offre un cadre stable pour « prospérer, exercer notre autonomie et tracer notre propre avenir pour notre peuple ». Ravi que le Sommet sur l’ambition climatique, les trois réunions de haut niveau sur la santé et la réunion préparatoire du Sommet de l’avenir aient redynamisé le système multilatéral, le Ministre a proposé plusieurs pistes pour arriver à un système multilatéral plus résilient et prêt pour l’avenir.
Déjà, a-t-il prôné, le système multilatéral devrait refléter nos intérêts à long terme en tant que communauté mondiale. Il a notamment visé la lutte contre les changements climatiques, l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique et les normes technologiques, des domaines dans lesquels les gouvernements devraient conjuguer leurs intérêts nationaux avec les intérêts collectifs à long terme. « Le système multilatéral fonctionne grâce au compromis et à la compréhension mutuelle, non par le blocage. »
M. Balakrishnan a aussi souhaité que les États Membres respectent la diversité des expériences, des systèmes et des idées au sein du système multilatéral, arguant qu’il n’existe pas de modèle unique pour organiser un pays. Il a fait valoir que la diversité des peuples et des nations peut conduire au croisement des idées et à l’élaboration d’un plus grand nombre d’options politiques pour faire face aux nombreux défis. L’ONU est d’ailleurs une plateforme indispensable pour partager les expériences dans des domaines allant du développement durable aux droits de l’homme, a-t-il soutenu. Le Ministre a espéré que le Sommet de l’avenir donne l’occasion de renforcer le système multilatéral en tenant compte de la diversité des points de vue et en construisant un cadre commun pour l’avenir.
S’agissant de la révolution de l’intelligence artificielle, à son avis, le monde doit se préparer aux risques et répartir équitablement les avantages. Dès aujourd’hui, a-t-il conseillé, il faut commencer un dialogue mondial inclusif à l’ONU pour gérer cette technologie et prendre les précautions nécessaires. Il a salué à cet égard la décision du Secrétaire général de convoquer un organe consultatif de haut niveau sur l’intelligence artificielle pour étudier ces questions importantes. L’activité du Groupe de travail à composition non limitée des Nations Unies sur la sécurité des technologies de l’information et de communication (TIC), présidé par Singapour, peut offrir des enseignements utiles pour l’intelligence artificielle, a-t-il signalé avant de dire attendre avec intérêt l’adoption du pacte numérique mondial lors du Sommet de l’avenir en 2024. Il a assuré que cela est possible, se basant sur l’exemple de l’Accord sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine.
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