Déclaration
Résumé
M. LAURENTINO CORTIZO COHEN, Président du Panama, a qualifié son pays de « carrefour au cœur des Amériques » où convergent toutes les routes, grâce à son exceptionnelle connectivité aérienne et maritime, la meilleure d’Amérique latine et des Caraïbes. Il a également indiqué que les lignes directrices des objectifs de développement durable (ODD) étaient incluses dans l’agenda de son administration, notamment en matière de lutte contre la pauvreté et les inégalités.
Le Président s’est cependant inquiété de l’impact de la crise climatique sur les trois premiers ODD. « Pouvons-nous réellement mettre fin à la pauvreté, à la faim, et garantir la santé pour tous au milieu des sécheresses, des incendies, des inondations et de l’élévation du niveau des océans »? a‑t‑il interrogé. Qualifiant la crise climatique de « bombe à retardement », il a insisté sur la nécessité d’agir rapidement.
M. Cortizo Cohen a rappelé l’effort extraordinaire du Panama pour préserver ses mers en atteignant l’objectif de 30% de zones protégées, neuf ans avant 2030, et en le portant à 54% cette année. Il a qualifié son pays de leader bleu, rappelant qu’il est l’un des sept pays au monde affichant une empreinte carbone négative.
Pour autant, le Panama fait partie des 15 pays du monde les plus exposés aux risques climatiques et naturels, a‑t‑il regretté, signalant que son pays avait déjà enregistré un premier cas de déplacement climatique avec la relocalisation de la population de l’île de Cartí Sugdupu, en raison de l’élévation du niveau de l’océan. Il a appelé les pays les plus émetteurs à respecter leurs engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre.
Le Chef de l’État a ensuite plaidé en faveur d’une approche multilatérale des migrations irrégulières, mettant l’accent sur le respect des droits humains et des principes de solidarité et de responsabilité partagée. Il a assuré que son pays déployait un « effort titanesque » pour améliorer la protection des migrants irréguliers qui, toujours plus nombreux, traversent la frontière avec la Colombie et s’aventurent dans la dangereuse jungle du Darién, le plus grand parc naturel de toute l’Amérique centrale. Qualifiant la situation « d’intenable » et « d’inhumaine » pour des centaines de milliers de migrants, il a appelé la communauté internationale à prendre la pleine mesure du problème de la migration irrégulière, qui n’est pas réservé à la Méditerranée.
« Nous sommes engagés dans une course contre la montre pour la survie de l’humanité, qui est la raison d’être de l’organisation mondiale qui nous réunit », a martelé le Président, affirmant que son pays avait pour le monde les mêmes souhaits que pour son propre peuple: la paix, le bien-être, la justice et le développement.
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