Assemblée générale
    Déclaration
    Bélarus
    Son Excellence
    Sergei Aleinik
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    M. SERGEI ALEINIK, Ministre des affaires étrangères du Bélarus, a souligné le fossé entre la discussion et l’action au sein des Nations Unies, dressant un parallèle inquiétant avec la Société des Nations, qui n’avait pas réussi à éviter la Seconde Guerre mondiale et a été oubliée.  Selon lui, l’ONU, si elle veut éviter un sort similaire, devait agir plutôt que d’être un « observateur passif ».  Citant le diplomate américain George Kennan, qui estimait qu’un « certain degré de conflit est présent dans toutes les relations internationales », le Ministre a appelé au compromis pour régler les antagonismes.

    Pour parvenir à réformer l’institution et à débloquer la situation actuelle, M. Aleinik a offert trois pistes de réflexion.  D’abord, il a exigé la fin de l’ostracisme politique, arguant que chaque État Membre devait être traité avec égalité et respect.  Il a ainsi réprouvé l’utilisation du terme « régime » pour qualifier certains États, et a dénoncé les tentatives de limiter la participation d’États Membres aux activités de l’organisation.  « Traitons-nous les uns les autres avec respect et égalité », a-t-il insisté. 

    En second lieu, le Ministre a critiqué la politisation de l’ONU, soutenant que l’organisation était de plus en plus perçue comme un instrument de la politique étrangère des États Membres plutôt que comme une plateforme de coopération mondiale.  Les problèmes bilatéraux ne doivent pas être portés devant les organisations internationales », a-t-il recommandé, plaidant pour un retour à la mission originelle de l’ONU, qui est de servir les intérêts des peuples du monde. 

    M. Aleinik a également proposé une classification des problèmes mondiaux en deux catégories, selon leur complexité et leur degré de conflictualité. La première catégorie, qui regroupe les questions sécuritaires, est la plus délicate.  La seconde, plus facile et consensuelle, comprend des sujets comme les changements climatiques, les pandémies et la criminalité transnationale. Pour le Ministre, il convient de régler d’abord ces derniers avant de s’attaquer à ceux, plus épineux, de la 0première catégorie.  Il a cité comme exemple le succès de la résolution sur la lutte contre la traite des êtres humains présentée par le Belarus lors d’une récente session de l’ONU à Vienne

    Abordant la crise alimentaire mondiale, le Ministre a estimé qu’elle était d’origine humaine et non d’ordre systémique.  Les sanctions unilatérales en sont pour lui la cause principale, et il a donc appelé à leur suppression immédiate.  Persuadé que nous assistons à un « glissement de pouvoir » de l’Occident vers le reste du monde, il a par ailleurs exhorté à élargir le nombre de membres permanents au Conseil de sécurité des Nations unies, et il a annoncé la tenue d’une conférence internationale sur La sécurité eurasienne, à Minsk, les 26 et 27 octobre prochains.  Enfin, il a mentionné la situation en Ukraine, regrettant que ce pays soit devenu « une monnaie d’échange dans le grand jeu de l’Occident pour préserver son hégémonie mondiale », et a critiqué les livraisons d’armes occidentales, qui ne font selon lui que « poursuivre la guerre jusqu’au dernier Ukrainien ».

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12538.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Sergei Aleinik (Ministre des affaires étrangères), Bélarus
    Photo ONU

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