Assemblée générale
    Déclaration
    Algérie
    Son Excellence
    Abdelmadjid Tebboune
    Président
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    Résumé

    M. ABDELMADJID TEBBOUNE, Président de l’Algérie, a rappelé que son pays pointait depuis plus de 50 ans les dysfonctionnements de l’ordre mondial et appelait à un nouvel ordre fondé sur l’égalité entre les États Membres de l’ONU.  Il a jugé sans précédent le niveau atteint par les conflits et les crises, décrivant des relations internationales soumises à des logiques de confrontation et de conflit qui mettent en péril les institutions internationales à l’heure où le monde est soumis à des pressions énormes.

    Le Président a regretté la perte d’efficacité du Conseil de sécurité dans son rôle de maintien de la paix et de la sécurité internationales.  L’Algérie, qui s’apprête à siéger au Conseil, est consciente de sa responsabilité à la lumière des défis immenses auquel le monde est confronté, a-t-il ajouté.  Il a appelé à réformer l’ONU afin de garantir une répartition géographique équitable, à revitaliser le rôle central l’Assemblée générale, seul organe reflétant réellement la diversité des États Membres, et à faire avancer le processus de négociation intergouvernemental pour une réforme du Conseil de sécurité, plaidant en faveur de la Position africaine commune.

    M. Tebboune a réaffirmé le soutien de son pays à la cause palestinienne, rappelant que l’Algérie avait, en 2022, organisé une conférence visant à unir les factions palestiniennes, laquelle a débouché sur la Déclaration d’Alger. Réitérant son attachement à l’Initiative de paix arabe, il a appelé à mettre fin à l’occupation, « principale source de déstabilisation au Moyen-Orient ».  Il a appelé la Cour internationale de Justice à faire suite à la demande de l’Assemblée générale du 30 décembre 2022 pour qu’elle rende un avis consultatif sur les pratiques israéliennes affectant les droits humains dans les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est.  Il a également appelé le Conseil de sécurité à adopter une résolution protégeant la solution des deux États, et l’Assemblée générale à tenir une session extraordinaire en vue d’accorder à l’État de Palestine le statut de membre à part entière de l’ONU.

    Le Président a appelé à mettre fin à la situation de « dernière colonie africaine » du Sahara occidental, en y organisant un référendum d’autodétermination conformément au plan de règlement du Conseil de sécurité de 1991, approuvé par les deux parties mais qui attend toujours d’être mis en œuvre.  Dénonçant des tentatives visant à créer « une légitimité à partir d’une situation illégitime », il a demandé à l’ONU de préserver la crédibilité de ses résolutions et, ainsi, sa réputation.

    Préoccupée par la situation en Libye, au Mali et au Niger, l’Algérie cherche à apporter son soutien à des solutions politiques négociées, a déclaré M. Tebboune, qui a appelé à la vigilance face au risque d’interventions militaires étrangères au Niger, lesquelles pourraient entraîner des répercussions dangereuses sur la sécurité de toute la région.  Inquiet de la situation générale au Sahel, soumise à l’instabilité, aux changements climatiques et aux groupes terroristes, il s’est dit prêt à faire profiter les États concernés de l’expérience algérienne en matière de médiation internationale et de lutte contre le terrorisme.  Il a par ailleurs appelé les parties soudanaises à mettre fin au conflit et à reprendre le fil du dialogue.

    Le Président a expliqué que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est une priorité nationale, qui a été intégré aux politiques du Gouvernement algérien, lui permettant d’obtenir des résultats importants en matière d’éducation, de santé, d’électricité et d’accès à l’eau.  Enfin, il a rappelé que l’Algérie avait présenté en novembre 2022 un nouveau rapport national dans le cadre de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme et a affirmé que le respect des droits humains était la pierre angulaire de tout système politique crédible, comme en témoigne l’amendement de 2020 à la Constitution algérienne.

    Source :
    https://press.un.org/fr/2023/ag12530.doc.htm

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    Déclaration en arabe

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Abdelmadjid Tebboune (Président), Algérie
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.

    Première déclaration

    Après avoir exprimé la volonté de son pays d’apporter une aide humanitaire « totalement désintéressée » au Maroc après le séisme, le représentant de l’Algérie a réfuté les « propos déformés » de ce dernier sur la déclaration de soutien du Président Tebboune aux Sahraouis.  La question du Sahara occidental, a-t-il martelé, est une « question de décolonisation » à laquelle l’Algérie n’est pas partie prenante.  Toutefois, son pays ayant choisi la justice, la liberté, les droits humains et l’autodétermination en raison de son histoire coloniale, le représentant a exhorté la communauté internationale et les Nations Unies à mettre en œuvre la résolution 1514 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux et à organiser un référendum d’autodétermination, tel que le mandat de la Mission au Sahara occidental le prévoit.  Selon lui, cette Mission a empêché ce référendum en promettant une « autonomie nébuleuse qui n’a convaincu personne », exhortant les États Membres à laisser les Sahraouis décider de leur avenir par le biais d’un référendum organisé par les Nations Unies.

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    Deuxième déclaration

    Nous aurions aimé, a dit le représentant de l’Algérie, qu’au lieu de parler de nous, le Maroc parle de la question du Sahara occidental, un territoire occupé depuis plus de 50 ans.  Il a réaffirmé la position longue de son pays pour le droit à l’autodétermination des peuples.  La résolution 1514 est toujours d’actualité pour le peuple du Sahara occidental, a-t-il tranché, en rappelant que ce territoire est la dernière colonie en Afrique.  En ce qui concerne la partition du Sahara occidental, le représentant a renvoyé les États Membres à l’Accord sur la délimitation des frontières, signé le 11 avril 1976 par le Maroc et la Mauritanie, et enregistré auprès des Nations Unies le 9 février 1977.  Cet Accord fait simplement le partage du Sahara occidental entre ces deux États. Pour ce qui est des accusations de terrorisme adressées au Front POLISARIO, le représentant a relevé qu’à travers l’histoire, les mouvements de libération ont toujours été accusés de terrorisme, y compris le Front de libération nationale (FLN), pour diaboliser les résistants et les militants de la liberté.  Un tel argument n’a de toute évidence pas convaincu le Secrétaire général de l’ONU puisqu’il a reçu le Secrétaire général du Front POLISARIO, il y a une dizaine de jours.  Avant de conclure, le représentant a assuré du soutien de l’Algérie au Secrétaire général et à son Envoyé spécial dans leurs efforts pour trouver une solution à la question du Sahara occidental par voie référendaire. 

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