Déclaration
Résumé
M. FERDINAND ROMUALDEZ MARCOS JR., Président des Philippines, a rappelé qu’en vertu de la Déclaration de Manille de 1982, « nous avons contribué à affirmer que les différends ne devraient être résolus que par des moyens pacifiques ». Parmi les défis auxquels le monde fait face, il a évoqué les changements climatiques qui représentent selon lui « la plus grande menace » qui pèse sur les nations et peuples. Selon lui, les effets des changements climatiques sont inégaux et reflètent une injustice historique: « les moins responsables souffrent le plus ». Il a cité le cas de son pays, un puits net de carbone qui absorbe plus de dioxyde de carbone qu’il n’en émet. Et pourtant, nous sommes le quatrième pays le plus vulnérable aux changements climatiques, a-t-il déploré. Le Président a appelé les pays industrialisés à s’acquitter immédiatement de leurs obligations au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils doivent aussi fournir des financements et des technologies pour l’adaptation des plus vulnérables et des pays en développement. « Quand les générations futures regarderont en arrière, qu’elles ne demandent pas pourquoi nous n’avons pas profité de cette occasion pour renverser la vapeur. »
Le deuxième défi que M. Marcos a mentionné concerne le développement de technologies avancées. Des technologies émergentes dont la diffusion pourrait résoudre bon nombre de nos vieux problèmes, mais qui pourraient aussi perturber la politique et l’ordre social, a-t-il averti. Le troisième défi est l’élargissement des polarités géopolitiques et l’accentuation des compétitions stratégiques qui transforment le paysage politique international. Notre Charte même est violée à travers le monde, a-t-il dit, avant d’aborder le quatrième défi que représentent les injustices. Il a ainsi relevé que pendant la pandémie de COVID-19, les nations les plus riches ont reçu sans attendre des vaccins au détriment des plus démunis. Il a également évoqué la fracture numérique et l’envolée du fardeau de la dette.
Le Président a ensuite parlé des avancées significatives des Philippines sur leur chemin vers le développement durable. Malgré les défis de la pandémie et les bouleversements économiques mondiaux, nous restons sur la bonne voie pour atteindre un revenu intermédiaire supérieur d’ici à l’année prochaine, a—t-il prédit, annonçant que le pays entend devenir prospère d’ici à 2040. Il a ensuite appelé la communauté internationale à écouter la sagesse des fondateurs de l’ONU. Cela signifie transcender nos différences et s’engager à mettre fin à la guerre, à défendre la justice, à respecter les droits humains et le maintien de la paix et de la sécurité internationales, a-t-il dit. Il a également évoqué la « solidarité » qui consistera à promouvoir un Conseil de sécurité réformé et plus inclusif et une Assemblée générale habilitée à demander des comptes au Conseil. Enfin, il a souhaité le soutien de tous les États Membres pour la candidature des Philippines au Conseil de sécurité pour la période 2027-2028, faisant valoir le succès des autorités nationales dans la pacification de la région autonome de Bangsamoro du Mindanao musulman dans le sud du pays.
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