Déclaration
Résumé
Devant les turbulences que traversent le système multilatéral, M.°AZIZ AKHANNOUCH, Chef du Gouvernement du Royaume du Maroc, a demandé aux États Membres s’ils souhaitent une Organisation capable de conduire les transformations stratégiques, « ou voulons-nous qu’elle se limite à la seule gestion de crise »? Les pays africains, a-t-il ensuite noté, sont les plus touchés par les effets de la crise économique entraînée par la crise géopolitique mondiale, car ils subissent de plein fouet la flambée des prix des denrées alimentaires et des sources d’énergie, qui anéantissent leurs acquis de développement durable. Cependant, l’Afrique dispose de toutes les ressources pour transformer les défis en opportunités et sortir renforcée de cette crise, a assuré M. Akhannouch. Cela dit, pour y parvenir, la coopération internationale doit être renforcée vis-à-vis du continent, à travers la réduction de la dette et le lancement d’initiatives de développement intégré. Il est aussi de la responsabilité des pays avancés de mobiliser les ressources financières et technologiques nécessaires au profit des pays africains pour leur permettre de relever le défi climatique, a-t-il ajouté.
M. Akhannouch a ensuite renouvelé l’engagement de son pays à trouver une solution politique pérenne au conflit régional du « Sahara marocain », sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie, qui bénéficie du soutien du Conseil de sécurité et de plus de 90°États. Sur le terrain, les « provinces du sud du Royaume » poursuivent leur développement « irréversible », dans le cadre du nouveau modèle de développement lancé par le Roi Mohammed°VI en 2015. Tous les habitants de cette région participent pleinement à toutes les étapes de la mise en œuvre de ce plan, par le truchement de leurs représentants démocratiquement élus au sein du Conseil du Sahara marocain, a expliqué M.°Akhannouch. Pour lui, la participation active des habitants du Sahara marocain à la vie sociale, économique et politique est bien la preuve de leur attachement à l’appartenance du Sahara au Maroc.
Nous avons annoncé la tenue de plusieurs tables rondes dont l’objectif est d’aboutir à une solution viable et réaliste sur la base du consensus et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, la plus récente étant la°2602, a poursuivi M. Akhannouch. Dans ce contexte, « la participation de bonne foi de l’Algérie », dans la reconnaissance de « sa responsabilité dans ce conflit artificiel », constitue la première condition pour un règlement définitif de la crise, a souligné le Chef du Gouvernement. Il a ensuite exprimé la préoccupation de son pays au sujet de la situation humanitaire « catastrophique » et de « l’absence de tout état de droit » dans le camp de Tindouf, où l’Algérie serait en « flagrante violation du droit international humanitaire ». Nous appelons « une fois encore » la communauté internationale à exhorter l’Algérie à répondre aux appels lancés par le Conseil de sécurité depuis 2011 et à permettre au Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) d’organiser un recensement des habitants du camp de Tindouf, a ajouté le Chef du Gouvernement marocain.
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