Déclaration
    Madagascar
    Son Excellence
    Andry Nirina Rajoelina
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. ANDRY NIRINA RAJOELINA, Président de Madagascar, a rappelé que lorsqu’il s’est agi d’affronter la crise sanitaire, «nous avons choisi de faire confiance à nos scientifiques et aux richesses naturelles de notre terre».  Il a fait valoir que la création de l’usine pharmaceutique « Pharmalagasy », en pleine crise sanitaire, a démontré qu’il était possible de transformer les difficultés en opportunités «afin d’exploiter notre biodiversité et ainsi protéger la population malagasy».  Il a salué le fait qu’alors que l’on présageait l’hécatombe en Afrique, le taux d’infection et de mortalité à Madagascar figure parmi les plus faibles au monde.  Classé comme zone verte, parmi les pays à faible risque de contamination, actuellement, l’entrée à Madagascar ne nécessite ni test ni passe sanitaire, a-t-il encore indiqué.  Concernant le conflit en Ukraine, le Président malgache a constaté qu’il complique grandement les efforts de résilience et de relance post-COVID, Madagascar, «comme tous les pays du monde», subissant pleinement les impacts inflationnistes de cette crise.  Il a plaidé pour le dialogue, la seule voie pour instaurer la paix, et un rôle accru des Nations Unies, qui sont les garants et les premiers promoteurs du multilatéralisme.  Notre organisation, a-t-il ajouté, peut prendre des mesures pour accompagner les pays à faible revenu afin qu’ils puissent s’approvisionner en pétrole à des prix équitables, parce que la situation mondiale actuelle est source de bouleversements majeurs dans de nombreux pays.  Il a expliqué que certains États se retrouvent déstabilisés socialement et économiquement, des augmentations de 50% du prix du carburant ayant entrainé des émeutes. 

    Pour le Président malgache, la reconstruction est l’affaire de tous.  «Notre solidarité est la seule voie pour guérir nos sociétés, rétablir nos économies, soutenir la croissance et surtout instaurer la paix», a-t-il ainsi déclaré.  Sur ce point, il a plaidé en faveur d’une industrialisation locale et vanté les mérites de l’innovation agricole pour rattraper le retard de développement.  «Nous avons élaboré le plan émergence Madagascar, dont la mise en œuvre a été lancée depuis le début de mon mandat présidentiel en 2019», a-t-il expliqué, précisant que la réalisation de ce plan privilégiant la mise en œuvre de projets permettra de hisser Madagascar au rang des pays nouvellement émergents.  Il a mentionné à cet égard le lancement d’un programme de réformes ambitieux pour moderniser l’administration, développer le capital humain et permettre une croissance économique forte, inclusive et durable dont l’énergie est le pilier du développement.  De plus, il a signalé le lancement d’une vaste opération destinée à équiper la majorité des foyers malagasy de kits solaires d’ici à la fin de l’année prochaine, dont une partie sera subventionnée par l’État.  Une fois cet objectif atteint, Madagascar ambitionne d’être parmi les premiers pays sur le continent africain à avoir apporté la lumière à la totalité de sa population, a-t-il annoncé. 

    Sur les changements climatiques, le Président malgache a indiqué que son pays devrait faire partie des bénéficiaires du Fonds vert pour le climat (FVC).  Or, l’accès au financement tourne au ralenti et, actuellement, aucun engagement n’a été respecté, a-t-il déploré, estimant injuste que les pays les moins pollueurs paient le plus lourd tribut des impacts des changements climatiques.  Rappelant qu’en 2022 pas moins de cinq cyclones ont frappé «la Grande île» en l’espace de deux mois seulement, ravageant 178 000 hectares de terres agricoles, il a alerté sur le fait que les conséquences des changements climatiques s’aggravent.  « Combien de réunions de haut niveau, de sommets et de conférences internationales avons-nous déjà eus, combien de déclarations et engagements avons-nous déjà prononcés? », a-t-il demandé, appelant à la transformation sans délais des discours en actions concrètes. 

    Le Président a rappelé que la jeunesse africaine, le continent tout entier attendent la concrétisation des accords de la part des pays émetteurs.  Il a prévenu que les générations futures en demanderont des comptes, avant d’attirer l’attention sur le lancement de grands travaux pour transformer le pays «car tout est à faire et à refaire, tout est urgent, et tout est prioritaire».  Il a d’autre part souligné la nécessité de tenir compte de ce que la croissance démographique actuelle n’est pas proportionnelle à la croissance économique, afin que la démographie devienne pour Madagascar «un atout et non plus un frein au développement». 

    Le Président de Madagascar a rappelé son souhait que son pays bénéficie enfin de l’application des résolutions prises par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1979 et en 1980 sur la restitution et la gestion des Îles Éparses ou Nosy Malagasy dans l’océan Indien.  «Nous nous réjouissons de la tenue très prochaine de la deuxième rencontre de la commission mixte Franco-Malagasy sur le sujet, et forts de ces deux résolutions, qui confirment la légitimité de notre revendication, nous espérons pouvoir compter sur le soutien des Nations Unies pour parvenir enfin à une solution concertée, juste et apaisée.»

    Source :
    https://press.un.org/fr/2022/ag12447.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Andry Nirina Rajoelina (Président), Madagascar
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