Déclaration
Résumé
M. TANETI MAAMAU, Président, Chef du Gouvernement et Ministre des affaires étrangères et de l’immigration de Kiribati, s’est félicité de l’inclusion sans précédent des États Membres sous-représentés, notamment les petits États insulaires en développement (PEID), au sein des institutions des Nations Unies, saluant les efforts en ce sens de M. Abdulla Shahid, Président de soixante-seizième session de l’Assemblée générale. Il a aussi salué l’établissement du bureau multipays de l’ONU pour la région du Pacifique Nord comme un symbole du rapprochement entre l’Organisation et les populations concernées.
Rappelant que la zone océanique de Kiribati est suffisamment grande pour contenir l’ensemble de l’Europe, M. Maamau a insisté sur le besoin de protéger la santé des océans et de se préoccuper du sort des populations ayant été exposées aux effets des essais nucléaires sur l’île Christmas. Il s’est félicité du rôle de chef de file joué par Kiribati et le Kazakhstan dans la rédaction des articles 6 et 7 du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, relatifs à l’assistance aux personnes et aux environnements endommagés par les essais nucléaires. Il a exposé deux initiatives proposées par son pays et reflétées dans le Programme d’action de Vienne en faveur des pays en développement sans littoral: la création d’un fonds d’affectation spéciale volontaire pour aider les pays, les communautés, les personnes et les environnements lésés par les essais nucléaires, et la création d’un conseil scientifique consultatif pour effectuer les recherches nécessaires au traitement des problèmes de santé et d’environnement causés par les essais nucléaires. « L’humanité devrait être libérée maintenant et pour toujours des essais et de l’utilisation des armes nucléaires! » s’est-il exclamé, précisant que Kiribati avait décidé d’inviter les Nations Unies à utiliser l’île de Kiritimati comme centre mondial ou régional pour les recherches antinucléaires et les programmes et activités connexes.
Évoquant les changements climatiques, le Président a fustigé « un manque de solidarité » de la communauté internationale, regrettant que les objectifs fixés dans le cadre de l’Accord de Paris, y compris les engagements financiers, restent hors de portée. Il s’est aussi inquiété de l’escalade de la concurrence géostratégique dans sa région, craignant que la coopération régionale soit de plus en plus dévoyée au service d’intérêts nationaux. M. Maamau a regretté que la culture et les valeurs traditionnelles de Kiribati soient « opprimées par une pensée néocoloniale ». Il a dénoncé « un système de pensée globale qui reste imprégné d’un héritage de destruction environnementale dont nos peuples ont maintenant hérité », citant en exemple l’exploitation minière de l’île de Banaba.
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