Déclaration
    Colombie
    Son Excellence
    Gustavo Petro Urrego
    Président
    Kaltura
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    Résumé

    M. GUSTAVO PETRO URREGO, Président de la Colombie, a souligné la beauté de son pays, reflétée par la forêt amazonienne, la jungle du Chocó, la cordillère des Andes et les océans.  C’est dans ces jungles que l’oxygène planétaire est libéré et que le CO2 atmosphérique est absorbé, a-t-il souligné, avant de s’élever contre ceux, États et concessionnaires, qui, malgré les cris d’alarme des scientifiques, veulent détruire l’Amazonie, « rongés par leur addiction au pouvoir, à l’argent, au pétrole et à la cocaïne ».  Tandis qu’ils laissent brûler les forêts et détruisent des plantes comme la coca, les « hypocrites » nous demandent de plus en plus de charbon et de pétrole pour calmer une autre addiction: celle de la consommation, a dénoncé le Chef d’État.  Dans ce contexte d’injustice, a-t-il observé, les comptes bancaires sont devenus illimités et l’argent épargné par les plus puissants demandera des siècles pour être dépensé.  Mais cette dépendance à l’argent a aussi le visage de la toxicomanie et de la solitude, qui ne pourront être guéries en déversant du glyphosate sur les jungles, a renchéri le Président, avertissant que si rien n’est fait pour inverser cette tendance qui dure depuis quarante ans, les États-Unis verront 2 800 000 jeunes mourir d’une surdose de fentanyl, tandis que des millions d’Afro-Américains seront emprisonnés dans des prisons privées et qu’un million de Latino-Américains seront assassinés.  Appelant à mettre fin à la « guerre irrationnelle contre la drogue », il s’est prononcé pour la construction d’une société plus solidaire, plus affectueuse, « où l’intensité de la vie sauve des addictions et des nouveaux esclavages ». 

    « Aidez-nous sans hypocrisie à sauver la forêt amazonienne pour sauver la vie de l’humanité sur la planète », a encore lancé le dirigeant, pour qui les guerres ont servi d’excuse pour ne pas agir contre la crise climatique.  Alors que des millions de personnes affamées et assoiffées migrent vers le Nord, on construit des murs, on leur tire dessus et on les traite comme si elles n’étaient pas humaines, reproduisant ce qui a créé des chambres à gaz et des camps de concentration dans les années 1930, s’est indigné M. Petro Urrego.  De même, face aux virus qui nous détruisent, on assiste à la transformation des vaccins en marchandises, a-t-il dénoncé, établissant un lien entre l’accumulation accrue de capitaux et le nombre croissant de morts liées au climat.  « Le Frankenstein de l’humanité a laissé le marché et la cupidité agir sans plan, au détriment de la rationalité humaine », a martelé le Président, avant d’appeler l’Amérique latine à s’unir pour sauver la forêt amazonienne et ses ressources utiles au monde entier.  Si les autres n’ont pas la capacité de financer le fonds de revitalisation des forêts, s’ils préfèrent allouer l’argent aux armes qu’à la vie et à la réduction des dettes extérieures au profit de la vie sur la planète, « nous le ferons », a-t-il promis, tout en invitant les « peuples slaves » d’Ukraine et de Russie à faire la paix.  « Ce n’est que dans la paix que nous pourrons sauver la vie sur cette terre qui est la nôtre », a-t-il conclu. 

    Source :
    https://press.un.org/fr/2022/ag12446.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Gustavo Petro Urrego (Président), Colombie
    Photo ONU

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